25
Juin
2014
Vacances (paradisiaques) en Crète [Grèce]
Tome 1 : Heraklion et Rethymnon

Séjour en Crète : Heraklion - le temple de Knossos et le musée archéologique
A l’époque minoenne, il y a de cela fort fort longtemps (ces petits hommes hauts comme trois pommes ont peuplé la Crète et Santorin entre -2 700 et -1 200, toujours avant le chevelu à sandale), Knossos aurait été la capitale de la Crète et aurait également abrité le palais du roi Minos (oui oui, le roi du Minotaure et du fil d’Ariane que nos sites Internet connaissent si bien).
Avec nos bottes magiques, nous (re)traversons les siècles pour arriver à notre époque contemporaine : Knossos est le plus grand site archéologique minoen ; il a été découvert par un antiquaire crétois (qui s’appelait également Minos, oh que le monde est un mouchoir) en 1878… Mais, surtout, Knossos a été récupéré par le fantasque Arthur Evans, archéologue britannique, en 1900. Bon, le père Evans a fait ce qu’il a pu avec ses connaissances et a attribué des fonctions aux pièces qu’il trouvait qui se sont révélées, avec les connaissances actuelles, quelque peu erronées, mais qu’importe, sieur Evans avait de l’imagination ! Il a reconstruit certains lieux comme bon lui semblait et s’est amusé à reconstituer les fresques, dont celle du Prince au lis.
Le site de Knossos est remarquable pour ses colonnes rouges, typiques de Crète (elles s’évasent en haut), et ses pithoi (de grandes jarres dans lesquelles les Minoens conservaient essentiellement de l’huile d’olive).
Néanmoins, c’est dans le musée archéologique d’Heraklion que vous retrouverez l’essentiel des découvertes d’Arthur Evans : les fresques y sont conservées, de même que de nombreuses statues (dont la femme aux serpents, ma préférée !).
Et il serait dommage de faire l’impasse sur le musée archéologique d’Héraklion : il regroupe quelques petites merveilles, dont des jarres avec le poulpe impayable que j’aime tant, des cercueils d’une taille miniature mais finement ouvragés, des haches et autres boucliers, le disque de Phaistos et une très chouette reconstitution du temple de Knossos, dont on apprécie mieux les dédales et différents niveaux.
Vous pouvez faire les malins (sans tomber dans le ravin) en achetant un billet cumulé : Knossos et musée archéologique. Mieux vaut le savoir avant d’arriver au temple de Knossos car les explications devant la caisse sont franchement succinctes et vous risquez fort, sinon, de prendre un ticket unique pour le temple puis pour le musée.

Voyage en Crète : Heraklion et l’héritage vénitien
La Crète, et donc Héraklion cela va de soi, s’est ensuite trouvée sous domination ottomane ; des mosquées ont été aménagées dans les églises, voire construites… Mais la Crète a vu d’un mauvais oeil cette occupation : après une brève période égyptienne, le retour des Ottomans a provoqué de vives rébellions (et c’est là que mon cher auteur crétois entre en jeu), réprimées dans le sang. Cependant, ceux qui ont vu 300 savent que cela n’arrête pas des Grecs (avouez que la référence culturelle est impressionnante, non ?!) : les révoltes ont explosé et la Crète a fini par être rattachée à la Grèce, puis par dégager à coup d’échanges de population les quelques musulmans qui restaient dans les parages (et ceci est important pour comprendre, dans les étapes suivantes de notre voyage, ce qu’est devenu l’héritage architectural ottoman).
Heraklion est une ville tentaculaire mais non sans charme : le vieux centre est ravissant bien que laissé à l’abandon et aux révoltes contre la crise et les décisions politiques (les tags sur les murs seront un peu les fils conducteurs de vos visites en Crète, à quelques exceptions près). Au fil des rues, vous découvrirez l’art de vivre à la grecque : déambuler, discuter autour d’un café frappé, manger à n’importe quelle heure de la journée et plus particulièrement le soir, après 22h. La promenade qui longe le vieux port jusqu’au bout de la jetée (après la forteresse vénitienne) est exquise à faire de nuit, quand les Grecs s’en emparent pour y retrouver leurs amis ou faire un jogging (bien mérité après le saganaki grillé).

Voyage en Crète : Rethymnon et sa forteresse vénitienne
Pour ceux qui ne se réveillent pas trop tard (ce qui ne fut pas notre cas), le monastère d’Arkadie est accessible depuis Rethymnon, mais je ne peux pas vraiment vous en dire plus, donc passons à un autre sujet !
Dominant Rethymnon de ses larges remparts, vous ne pouvez pas vraiment louper la forteresse vénitienne, datant du XVIe siècle. En son coeur, vous découvrirez la mosquée de Rethymnon (construite par les Ottomans au moment de leur domination de la Crète), une petite église destinée à commémorer les nombreux morts n’ayant pas résisté à l’occupation ottomane, ainsi qu’un ancien théâtre (où un festival continue de se tenir chaque année).
Rethymnon est la ville la plus agréable que nous ayons visité en Crète (et je ne parle là aucunement des petits villages dont le charme est inégalable, mais bien des villes) : de petites rues qui serpentent à l’ombre de fleurs aux explosions fuchsia, des boutiques sympathiques, des restaurants délicieux, un port et des quais particulièrement agréables à la tombée du jour. C’est une étape au charme indéniable !

La suite de notre périple est disponible juste là : Loutro, les gorges de Samaria et Sfakia
Petites adresses de Crète (*)

(*) Testées et approuvées par des végétariens
To Agora [Heraklion - rue 1866]
Le meilleur restaurant de la ville. A tester : les rouleaux d'aubergine à la tomate, le saganaki grillé.
Lemon Garden [Rethymnon - Antistaseos Str.]
Pour l'ambiance : on y dîne dans un jardin peuplé de citronniers... une merveille.
Alana [Rethymnon - Salaminos Str.]
A tester : les légumes grillés au yaourt et à la menthe et les asperges au poivron rouge.
Aber je want etwas altra !
Autres voyages de Carozine : Voyage à New-York [USA], la géanteEscapades . . Caroline D.