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Voyage à New-York [USA - Côte Est] : la pomme géante

17 Août 2011

Carozine visite New-York [USA]
Il y a fort fort longtemps, du temps où Carozine était encore jeune et belle (je vous assure qu'avec un peu d'imagination vous arriverez à visualiser cela, d'autant que si l'on se fie aux réflexions de cet été, je suis toujours étudiante, en stage de fin d'année, oui oui, mais peut-être avaient-ils mal chaussé leurs lunettes) et que les Etats-Unis avaient encore sur elle un pouvoir attractif de part leur gigantisme et leur forêt de gratte-ciel, elle décida de se rendre à New-York et de croquer la grosse pomme (et je ne parle pas d'Apple, histoire de clarifier les choses pour les inconditionnels de la petite pomme partiellement mordue). Petit flash-back donc, en 2004 et sous une tonne de neige (quelle idée d'aller à New-York en plein mois de janvier !), pour un séjour à New-York, aux USA... avant de vous faire rêver et baver d'envie en vous faisant voyager dans les Cyclades !! Mais pour l'instant : Carozine Airlines prie ses passagers à destination de New-York JFK de se présenter porte 33 pour un embarquement immédiat.

Ayant chié dans la colle avec les réglages de mon appareil, cette photo n'est pas de moi [pexels]...

New-York : sleeping or not sleeping ?

New-York & l'Empire State Building [USA - Côte Est]
Soyons limpides dès le début, étant épuisée par mes journées de marche intense, je m'effondrais la nuit et ne suis donc pas en mesure de vérifier le célèbre dicton selon lequel New-York City ne dormirait jamais... et le fait est, qu'en bonne Parisienne, je suis diablement habituée au bruit, aux clochards hurlant après leur bouteille vide à 3h du matin, aux sirènes emportant un mari en plein arrêt cardiaque alors qu'il tentait d'éliminer le gratin de macaroni de sa femme dans les bras de sa maîtresse ou encore à la voisine du dessus en train de faire un bowling sur son parquet à 6h, pendant que son mari passe 10 bonnes minutes à faire vrombir sa moto sous mes fenêtres. Résultat logique de cette énumération, docteur Watson ? J'ai dormi comme un bébé dans mon (bel) hôtel : Roosevelt Hotel (45 East 45th Street), à quelques pas seulement de Grand Central Terminal (vous savez, l'immense gare que l'on voit dans tous les films new-yorkais, ou presque, en particulier dans le magistral The Untouchables - Les Incorruptibles en français dans le texte - ou, dernièrement, dans le très mauvais Arthur) et de mon immeuble préféré de tout New-York pour son style ouvragé, j'ai nommé le Chrysler Building (avouez que cela en jette comme situation géographique ; c'est l'un des (le seul ?) avantages de voyager en plein mois de janvier quand les hôtels de luxe sont vides et songent à remplir leurs chambres à tout prix) !

Le Chrysler Building (toujours pas de moi) à New-York

New-York et le Chrysler Building

New-York & le Chrysler Building [USA - Côte Est]
Le Chrysler Building - New-York [USA - Côte Est]
Et après être remonté jusqu'en 2004, nous allons faire un sublime plongeon dans le passé au moment où la fièvre des gratte-ciel s'empare de New-York et où Walter Chrysler décide d'avoir le plus haut immeuble au monde pour afficher la gloire de son entreprise, peut-être avait-il certaines petites choses à compenser si l'on se fie aux théories freudiennes, mais toujours est-il que notre milliardaire mégalomane se tourna vers l'architecte William Van Alen pour assouvir sa soif de conquête du ciel new-yorkais et que celui-ci extirpa de son petit cerveau un immeuble de 282 mètres, très Art Déco et parsemé de petites touches automobiles (les aigles en acier, symbole de la marque, ou encore des bouchons de radiateur ornés des ailes de ces mêmes aigles). Au rythme de quatre étages par semaine, Van Alen érige ce qui était censé être le plus haut immeuble de la ville mais, ô suspense insoutenable, l'ancien partenaire de notre architecte (un certain Craig Severance qui avait manifestement la vengeance tenace) construisait non loin de là un immeuble auquel il fit ajouter deux étages afin de s'élever au-dessus du Chrysler Building. Cependant, figurez-vous que notre petit architecte (Van Alen, qui n'était peut-être pas du tout petit, allez savoir) avait plus d'un tour dans son compas et pendant que son ancien partenaire fanfaronnait avec ses deux étages supplémentaires, Van Alen faisait construire, dans le plus grand secret, une flèche en acier inoxydable, haute de 58 mètres et des brouettes, à l'intérieur du Chrysler Building. Au dernier moment, la flèche (qui pesait tout de même 30 tonnes) fut ajoutée en 90 minutes top chrono, le 23 octobre 1929 (et pour ceux qui ne roupillaient pas profondément pendant les cours d'histoire, cette date devrait éveiller une petite sonnette d'alarme : bingo ! c'était la veille du jeudi noir), et permis au Chrysler Building de se hisser, avec ses 319 mètres de haut, au sommet des structures les plus élevées au monde, devant notre chère Tour Eiffel (pas si "cocorico"). Le succès fut toutefois de très courte durée : un an plus tard, le Chrysler Building se faisait coiffer sur le poteau par le gigantesque Empire State Building (et sa terrasse panoramique qui s'orne de coeurs sirupeux lors de la non moins rose bonbon fête des amoureux).

Grand Central, à New-York (photo en provenance directe de pexels)

Promenade dans New-York [île de Manhattan]

New-York & le Flatiron [USA]
New-York & Time Square [USA]
New-York & Brooklyn Bridge [USA]
C'est bien gentil de nous refaire une culture générale, me direz-vous, mais cela ne nous dit pas ce qu'il y a à voir dans cette fieffée ville. Il est vrai. Passons donc aux choses sérieuses et dirigeons-nous vers le célèbre Central Park, lieu de prédilection de Woody Allen et de ses innombrables questionnements, où vous trouverez écureuils et jeunes mamans faisant du jogging derrière leur poussette ; Central Park, cet immense îlot verdoyant assiégé par de voraces gratte-ciel, fut agencé par deux paysagistes (Frederic Law Olmsted et Clavert Vaux), entre 1857 et 1873, qui y plantèrent 500.000 arbres et firent apporter 4 millions de mètres cubes de terre et autres pierres pour former ce qui est devenu le (seul et unique) poumon de New-York. Pour les plus riches, n'hésitez pas à faire un détour par les boutiques de l'Upper East Side. En descendant les longues artères rectilignes de New-York vous arriverez à l'embarcadère utilisé par de nombreux new-yorkais pour traverser l'Hudson et dire bonjour à la Statue de la Liberté (vous savez, ce symbole américain qui fut offert par la France pour célébrer le centenaire de l'indépendance des Etats-Unis et sculpté par Bartholdi, qui fit appel au non moins célèbre Gustave Eiffel pour donner forme à la structure interne de la statue) ; notez que la navette Staten Island Ferry possède l'indéniable avantage d'être gratuite : vous approcherez la Statue de la Liberté de très près, sans accoster ce qui vous permet d'éviter la foule de touristes. Maintenant que la case touristique de la dame de fer a été cochée, passons au ventre qui crie famine : direction Time Square, cette petite parcelle scintillant de mille pancartes, en plein coeur de New-York. Vous y trouverez The View (au 48e étage du Marriott Marquis Hotel), ses ascenseurs panoramiques en verre donnant sacrément le vertige mais surtout ses cocktails et son restaurant, duquel vous admirerez la vue (logique, vu le nom) sur Manhattan et qui rendra votre portefeuille grandement anorexique au bout d'un Cosmopolitan. Puisque vous serez dans le coin, pourquoi ne pas vous rendre à l'Empire State Building qui est plutôt moche et qui ne propose rien de bien folichon, en dehors d'une terrasse avec une vue exceptionnelle sur New-York (notez qu'il vous faudra être particulièrement patient pour y accéder car vous ne serez évidemment pas les seuls à vouloir vous prendre pour King Kong). Le lendemain sera une journée tout aussi chargée pour le touriste curieux : Macy's, les Galeries Lafayette new-yorkaises, vous accueillera à bras ouverts pour vous ruiner encore un peu plus ; mais, fort heureusement pour votre compte en banque, le Brooklyn Bridge est gratuit ! (Ceci est un peu sauter du coq à l'âne, je l'admets, mais ma mémoire de poisson rouge ne se souvient absolument plus de ce que votre chère rédactrice a bien pu faire entre sa virée chez Macy's et son arrivée dans le vent glacial du Brooklyn Bridge, il faudra donc vous en contenter). Comme son nom l'indique, le Brooklyn Bridge enjambe l'East River pour relier Manhattan à Brooklyn ; il se compose de deux niveaux : un pour les voitures pressées et un, juste au-dessus, pour les cyclistes et piétons, histoire d'éviter les désastreuses rencontres. De là, vous pourrez rejoindre le nouveau quartier à la mode de New York : TriBeCa ; puis, continuer vers le quartier des artistes : SoHo.

Times Square, à New-York

New-York et ses particularités

New-York : l'île de Manhattan [USA]
New-York & ses citernes [USA]
Parmi les plus célèbres, figure le Flatiron Building et son allure de fer à repasser (1 East 23rd St.) ; vous ne pourrez pas manquer Chinatown et ses nombreuses contrefaçons ou encore Little Italy et ses immeubles aux couleurs de l'Italie. Mais les particularités new-yorkaises les plus intrigantes sont au ras du sol et au sommet des immeubles. Etrangement, les bouches d'égouts à New York émettent de la fumée blanche, un peu comme si un Cherokee essayait de transmettre un message à l'un de ses amis au fin fond d'une réserve : en 1882, New-York organisa un réseau de tuyauterie sous-terraine, chargée de transporter aux habitants la vapeur produite par la toute première usine de vapeur (parce qu'il faut bien chauffer tout ce beau monde) ; depuis, new-yorkais et touristes marchent, sans le savoir, sur une immense cocotte-minute qui, par moments, relâche la pression pour éviter l'implosion. Maintenant, levez la tête et regardez attentivement le ciel de New-York : vous y trouverez une forêt de citernes d'eau, placées sur les toits de la ville. Et pourquoi donc, me demanderez-vous, avide de connaissance ? Rien de plus simple : le système d'alimentation en eau de New York date de Mathusalem (ou presque) et n'est donc pas adapté à la fièvre des gratte-ciel ; en gros, la pression n'était pas suffisante pour les immeubles de plus de 6 étages et les locataires du dernier étage se retrouvaient à se laver les cheveux avec quelques gouttes ridicules (un peu comme Carozine à Bordeaux il y a peu, oui oui). La solution fut d'acheminer l'eau depuis des réservoirs (dont l'un d'entre eux se situe à Central Park), par des aqueducs, directement dans les citernes sur les toits (permettant également d'avoir une seconde source d'approvisionnement en eau, en cas d'incendie). Voilà qui vous permettra de vous endormir moins ignare ce soir ! Sur ce, je vous souhaite une bien bonne journée, bien le bonjour chez vous et à très bientôt pour de nouvelles aventures (très certainement dans les îles grecques) !

Le Brooklyn Bridge

Petits secrets gourmands de NY

Magnolia Bakery & ses cup cakes [401 Bleecker St]
Les fans de Sex & The City le savent, il n'existe qu'une seule adresse à New York pour les cup cakes : Magnolia Bakery.
Good enough to eat & ses pancakes [483 Amsterdam Ave]
Qui peut aller aux USA et ne pas en manger au petit-déjeuner (il en existe aussi des salés pour les plus aventureux) ?
Angelica's Kitchen [300 East 12th St.] & Otarian [154 Bleecker St.]
Pour les végétariens, sachez que New-York regorge de petites adresses veggies, dont Angelica's Kitchen. Pour lutter activement contre l'immonde McDo, vous aurez l'Otarian et ses burgers vegan !

17 août 2011

Aber je want etwas altra !

Autres voyages de Carozine : Saint-Trojan dans l'île Oléron, la beauté ostréicole

Escapades . . Caroline D.