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Happy Valley [saison 1] : une série TV qui n’a de happy que le nom

[Carozine dévore la série TV Happy Valley [saison 1] - Sally WAINWRIGHT]

14 Sept. 2016

Carozine regarde la série TV Happy Valley [saison 1]
La rentrée bat son plein, avec son flot de séries renouvelées ou nouvellement apparues… Sans surprise, je suis donc régulièrement vautrée dans mon canapé pour absorber la saison 2 de la sublime série Marco Polo (que je viens de terminer, d’ailleurs ! Et qui est à la hauteur de la première saison), la saison 2 également de la trépidante série Narcos (qui vient juste de s’installer sur Netflix et je n’en suis donc qu’au tout tout début, mais passons), ou encore la saison 3 de cette série que j’affectionne tant : Halt and Catch Fire. Il n’y a pas de quoi s’ennuyer me direz-vous. Et c’est vrai. Sauf que c’est oublier un peu rapidement la longue période de vache maigre que sonne l’été. Et c’est justement en traînant ma souris sur Netflix (oui, un peu en raclant les fonds de tiroirs) que je suis tombée sur l’une de ces perles rarement mises en avant et qui le mériteraient pourtant : la série Happy Valley. Je vous raconte ? Allez. Empochez votre décodeur spécial accent de la campagne anglaise, et on y va !

Happy Valley [saison 1], série TV , avec (l'excellente) Sarah LANCASHIRE dont les émotions sont à fleur de peau

Happy Valley [saison 1] : une policière vs. le reste du monde

Happy Valley [saison 1], série TV
Catherine Cawood a des cheveux d’une blondeur solaire, des yeux d’un bleu lumineux, et un uniforme fort peu seyant, couronné du célèbre « bobby » des forces de la police britannique (bon, il s’agit d’un « bowler hat », mais ne chipotons pas). Nous sommes dans l’une de ces nombreuses vallées verdoyantes du Yorkshire et notre policière de 47 ans semble lutter contre tous les travers humains réunis dans cette petite bourgade loin d’être paisible. En son centre trône une immense verrue peuplée de trafiquants à la petite semaine, de jeunes désoeuvrés choisissant la facilité et la violence, de parents alcooliques. Mais, celui que Catherine Cawood a dans le collimateur n’est autre que Tommy Lee Royce, ce jeune homme fraîchement sorti de prison… ce que Catherine a bien du mal à digérer. Et pour cause. Tommy Lee Royce n’est autre que celui qui a provoqué le suicide de sa fille, dont elle élève tant bien que mal le fils. Obnubilée par cette obsession, Catherine Cawood n’a de cesse de vouloir le retrouver… sans savoir que le jeune homme, loin d’être un enfant de choeur, est désormais impliqué dans une entreprise fort peu reluisante.

Happy Valley [saison 1], avec James NORTON

Happy Valley [saison 1] : une série TV sombre et addictive

Happy Valley [saison 1]
Je ne sais pas quel vent trouble souffle sur les scénaristes britanniques ces derniers temps, mais la série Happy Valley (la saison 1) est baignée de cette atmosphère sombre, moite et brumeuse, oppressante qui fait son charme indéniable (et que l’on retrouve dans une autre petite perle de Netflix : The Driver). Avec un soupçon de Fargo (car, oui, le benêt cherchant à plumer son supérieur qui lui a refusé une augmentation a de lourdes ressemblances avec l’assureur naïf et empoté que nous connaissons tous), Sally Wainwright tisse une intrigue dense, complexe, n’hésitant pas à sombrer dans la violence qu’elle soit verbale, physique ou mentale. Elle fait de sa série Happy Valley un magnifique portrait de femme moderne, tiraillée entre obsession et sens du devoir, ne parvenant pas à apaiser ses démons et semblant constamment sur le fil. Incarnée à la perfection par Sarah Lancashire, Catherine Cawood est bouleversante d’intensité, de pugnacité et d’émotions à fleur de peau. Car, oui, ce qui rend cette héroïne si attachante est son imperfection, sa faculté à faillir. Cette première saison de Happy Valley fait s’entrechoquer situations et personnages (tous brillamment travaillés et tour à tour sous les projecteurs), pour faire savamment monter la tension, titiller les nerfs et nous questionner sur la responsabilité de chacun, ces petits choix qui font basculer les vies. Happy Valley est une série TV que j’ai dévoré comme un délicieux petit pain chaud à peine sorti du four car, une fois que l’on plonge dedans, il est bien difficile de se raisonner et d’arrêter avant la fin. Sensible, intelligente, drôle par moments mais puissamment tragique, Happy Valley a tout d’une grande série.

Happy Valley [saison 1]

Bande-annonce

Trailer de la série TV Happy Valley [saison 1]

Les détails

Petits secrets de Happy Valley [saison 1]

Scénario : Sally WAINWRIGHT
Catherine Cawood : Sarah LANCASHIRE
Clare Cartwright : Sioban FINNERAN
Tommy Lee Royce : James NORTON (*)
Ashley Cowgill : Joe ARMSTRONG
Kevin Weatherill : Steve PEMBERTON.
(*) On le retrouve dans un rôle aux antipodes, où il endosse le costume de pasteur, dans la série (presque) policière Grantchester.

What's the gist, physicist?!

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14 septembre 2016

. . Caroline D.