MAJ 2014 : Santorin et son incroyable randonnée reliant Oia à Fira

Après notre arrivée sous une tempête de sable (oui, oui... cela valait bigrement le détour, rien que pour les couleurs incroyables de Santorin juste avant que le sable et la pluie ne s'écroulent sur nos têtes : du orange, du vert pétaradant et du bleu roi... une palette absolument magnifique, mais là n'est pas le sujet de cette mise à jour, que nenni), nous avions hâte de profiter des températures relativement clémentes de la fin mai et du matin pour tenter la randonnée Oia - Fira, en longeant la caldeira. La promenade se chiffre tout de même à 12 kilomètres de petits chemins sinnuant à fleur de montagne : vous monterez et descendrez au gré du sentier, parfois rocailleux et parfois parfaitement entretenu (allez comprendre pourquoi certains passages sont recouverts d'un dallage de la plus grande élégance quand d'autres manqueront vous faire tordre la cheville en marchant sur un caillou instable, là...) ; autant dire que les chaussures de randonnées, malgré leur manque de glamour, sont indispensables ! En partant d'Oia, où l'industrie du mariage asiatique bat son plein et où vous croiserez un paquet de robes blanches et volantées à travers les ruelles de la ville, vous rejoindrez Finikia, petit village troglodyte ravissant (pour les gourmands, la taverne Krinaki est un pur délice : batie dans une ancienne cave à vins, vous pourrez y goûter du saganaki frit, de la fava ainsi qu'un autre plat typique de Santorin : les beignets de tomates = ntomatokeftedes). De là, vous sillonnerez les falaises avant de rejoindre le village d'Imerovigli, à quelques kilomètres seulement de votre point de chute, Fira. Là aussi, il s'agit d'un village aux maisons agglutinées sur les falaises surplombant la caldeira et parcouru de multiples escaliers formant un labyrinthe dont il est parfois bien difficile de s'extraire ! Enfin, vous rejoindrez la capitale de Santorin, Fira : vous y trouverez les éternelles maisons à flanc de montagne, les tavernes aux terrasses qui dominent la caldeira pour y déguster un café frappé ou une orange pressée, les frozen yogourts qui semblent être une spécialité nationale et des ruelles piquetées de boutiques vendant monts et merveilles. En attendant le coucher de soleil et ses couleurs somptueuses, vous pourrez prendre un verre au Wine Bar dont la terrasse offre une vue imprenable sur Fira et la caldeira de Santorin… pour des prix franchement abordables. Et cela vous fera une divine excuse pour tester les vins de Crète !

MAJ 2014 : Santorin, Akrotiri et la Red Beach

Evidemment, Santorin étant une île volcanique et la lave étant connue, depuis Pompéi, pour être un excellent conservateur, certains seront tentés de se rendre sur le site d'Akrotiri pour y contempler les ruines minoennes révélées par les récentes fouilles archéologiques. Et là, je vous dis que vous pouvez plutôt économiser votre argent et vous rendre directement à la Red Beach, qui se trouve non loin de là, sans passer par la case départ. Certes, le concept est intéressant : voir des ruines est potentiellement toujours instructif... du moins quand c'est bien fait. Dans le cas d'Akrotiri, le résultat est plutôt décevant : le site ne fourmille pas franchement d'explications sur le mode de vie, l'agencement de la cité ou son fonctionnement ; on se retrouve donc devant un tas de pierres, sans bien comprendre de quoi il s'agit vraiment. Un poil dommage, n'est-il pas Docteur Watson. Venons-en directement à Red Beach : en descendant à l'arrêt de bus Akrotiri, il vous suffira de remonter vers la droite pour ensuite atteindre le sentier qui, encore une fois, sillonne à fleur de falaise pour atteindre cette plage magnifique : creusée dans une montagne aux tons rouges et noirs et bercée par une eau turquoise, la Red Beach de Santorin est un petit coin de paradis (du moins si l'on fait abstraction des touristes qui bronzent sur la parcelle de "sable" composé de minuscules fragments couleur ocre et ébène). Par ailleurs, Akrotiri est également l'endroit où vous trouverez ce qui fut pour nous le meilleur restaurant de Santorin : la Cave de Nikolas (pour vous y rendre, il suffit de descendre tout droit, jusqu'à la mer, une fois que vous êtes devant le site archéologique d'Akrotiri). Vous y dégusterez notamment une moussaka à l'ancienne (et donc végétarienne), qui est à se damner.

Premier voyage à Santorin [2009]

Après avoir mis un mois à suivre Frère Guillaume et son moinillon dans Le nom de la rose (triste et sombre record, il faut bien l'admettre... [*]), avoir débuté (enfin !! car, après tout, Docteur Watson, cela fait un mois qu'il traine dans un placard) Moonfleet et avoir mis en place un système entièrement gratuit de manucure à domicile grâce à Dulux Valentine, il était plus que temps de reprendre nos promenades dans les Cyclades, entamée avec la sereine Naxos, et de vous emmener à Santorin, la perle des Cyclades (pour les plus pointus, nous sommes donc dans la mer Egée, toujours en Grèce, bien évidemment). Chaussez vos lunettes de soleil, sortez le Retsina du réfrigérateur et aspergez-vous de crème solaire pour ne pas ressembler à une écrevisse et place à l'île la plus spectaculaire des Cyclades : Santorin et sa caldeira !

Santorin : un volcan ; une caldeira inoubliable...

Légèrement assoupi(e) par le ressac de l'eau, le soleil vous réchauffant doucement et la fatigue de ces rythmes intensifs (faire le tour des Cyclades en 15 jours n'est pas toujours de tout repos), vous émergez soudain et vous frottez les yeux : devant vous s'étend une étendue d'un bleu profond surplombée par d'arides falaises. Un paysage à couper le souffle prend forme pendant que le ferry accoste (oui oui, toujours avec une tonitruante Lettre à Elise en fond sonore pendant que les portes s'ouvrent). Le temps que le bus escalade la route sinueuse des falaises, vous voilà dans un très chouette hôtel (avec jacuzzi privé, s'il-vous-plait) situé à quelques pas d'une plage... de sable noir. Petit rattrapage, donc, car je suis persuadée que vous étiez en train de sommeiller profondément pendant que votre guide intarissable vous exposait le programme : Santorin est une île volcanique qui doit sa forme actuelle à la formidable éruption minoenne (1.600 avant notre crucifié à sandale mais sans chaussette), suite à laquelle le volcan de Santorin s'est effondré et a formé la célèbre caldeira.

Santorin : perle des Cyclades grecques

L'éruption fut d'une telle ampleur qu'elle engendra un tsunami qui se répercuta sur l'ensemble de la Méditerranée ; d'aucuns prétendent même que les dix plaies d'Egypte en seraient inspirées et que le raz-de-marée aurait englouti l'Atlandide (ou du moins, pour les plus réalistes, que l'effondrement du cratère central aurait engendré le mythe de la célèbre [et très disparue] Atlantide). A ce sujet, Docteur Watson, saviez-vous que le commandant Cousteau et son bonnet rouge avaient élaboré l'hypothèse selon laquelle l'Atlantide appartiendrait à la civilisation crétoise (qui fut effectivement détruite suite à l'éruption de Santorin) ? Ah ! Voilà qui vous en bouche un coin et vous fournira de quoi pavaner lors de votre prochain dîner.

Toujours est-il qu'il est possible de visiter les vestiges flamboyant de ce volcan : embarquons-nous dans l'une de ces goélettes sillonnant la baie de Santorin et partons escalader les pentes abruptes de ce volcan parsemé de fumerolles. Les plus courageux (et ceux qui ne craignent pas d'abîmer leur maillot de bain) pourront même faire trempette dans une eau volcanique agréablement chauffée par le souffre. Ne vous inquiétez pas, l'escale est prévue par tous les bateaux touristiques, qui prennent ensuite la direction de la petite île dont j'ai complètement oublié le nom pour l'excellente raison qu'il ne s'y trouve rien d'autre que des restaurants en bord de mer, une incroyable côte que vous pouvez grimper à dos d'âne (mais si tel n'est pas le cas, n'oubliez pas d'emporter avec vous votre Ventoline, car après les vapeurs de souffre, la promenade risque fort de vous laisser sans souffle), mais ne vous étonnez pas ensuite d'être traité de tricheur… et une vue magnifique sur Santorin.

Santorin : du turquoise ; des éclats de blancs...

Et la fava ! Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous trimballer dans tout Santorin sans faire une pause restauration ? Voyons ! Pensiez-vous vraiment que je n'entendrais pas les grondements de votre ventre affamé (surtout après une telle épopée) ? Direction donc la ville de Fira, au sommet de l'île (ou presque), ses maisons blanchies à la chaux, son téléphérique et surtout ses terrasses avec une vue imprenable sur la caldeira de Santorin. Vous pourrez y déguster la « fava », ce plat de fèves (endémiques, je vous prie) à la couleur jaune, assaisonné de citron et d'huile d'olive (et vous regretterez bien de ne pas achter des fèves de Santorin sur place car il est rarissime d'en trouver ailleurs, du moins en France).

Il ne vous reste plus qu'à digérer en vous promenant tranquillement dans les ruelles blanches et sinueuses de la ville, de vous amuser à apercevoir la mer à chaque recoin et admirer la vue en dégustant une volumineuse glace (et que ceux qui ouvraient la bouche pour objecter que l'on sort à peine de table la referment immédiatement : ils ont oublié, devant leur ordinateur, qu'il fait foutrement chaud et que je suis absolument incapable de résister à une bonne glace). Si une baignade dans la mer turquoise ne vous tente pas, il vous reste la ville antique de Thera à visiter : perchée sur sa falaise de 396 mètres, elle a été fondée par les Doriens et abrite des ruines dont je n'ai pas grand chose à dire puisque j'ai pris l'option plage de sable noir (et fortes vagues qui rafraichissent bigrement après avoir affronté la canicule grecque). Et na.

Santorin : une île inoubliable

Magnifique, Santorin est cernée par les touristes et perd de ce charme typique des Cyclades où l'on croise des Grecs bourrus se reposant sur une terrasse ombragée. L'île n'en reste pas moins une étape à ne pas manquer car les paysages vous feront rêver... même deux ans plus tard.

[*] Fut un temps où le rythme était inversé : il ne fallait pas 4 semaines à votre rédactrice débordée pour lire 1 livre, aussi épais soit-il, mais c'étaient bien 4 livres par semaine qui passaient sous les yeux dévoreurs de Caro(z)ine… Vie active, je ne te dis pas merci !