Les trois petits coquins en vacances : de l’album qui pétille dans la valise

Ça y est, je suis en vacances ! Mais oui ! Et cela fait du bien, rien que de supprimer les réveils de mon téléphone. De ne plus surveiller les mails. Et de se dire le matin que l’on a le temps. Le temps de savourer sa tartine. Le temps de traîner sous la douche. Ou d’aller chez Decathlon faire réparer la pédale que j’ai éclatée en frôlant d’un peu trop près un poteau en pierre. Et quoi de plus idéal pour débuter ces vacances que de vous parler de l’album jeunesse Les trois petits coquins en vacances, de Quentin Blake (mais oui, mais oui, l’illustrateur attitré de Roald Dahl) et illustré par Emma Chichester Clark (qui fut l’élève du premier) ? Les trois petits coquins en vacances sont, comme le titre le laisse entendre, la suite vert acidulé de l’album (qui lui était jaune pétaradant) épatant Les trois petits coquins qui est devenu le livre phare de l’heure des histoires avant le coucher. Allez, on grimpe dans la deux-chevaux décapotable, cheveux au vent et on file entre les pages de l’album Les trois petits coquins en vacances.

Les trois petits coquins en vacances : trois petits singes prennent l’air

Ida Delahuppe décide d’emmener ses chapeaux farfelus, ses tenues bariolées et, surtout, ses trois petits singes (prénommés Tim, Sam et Lulu et qui, si vous avez bonne mémoire, se nourrissent de bananes, de pommes et de carottes… et sont également plein d’inventivité en matière de bêtises) en vacances : direction la campagne, chez sa maman, qui habite un petit havre de paix, au bord d’une paisible rivière peuplée de grenouilles et de plantes aquatiques. Un cadre idyllique pour des vacances reposantes. Pardon ? Des vacances comment ? Repo-quoi ? Bah oui. Ce serait mal connaître les trois petits singes que de supposer que tout se passera comme prévu.

Les trois petits coquins en vacances : une ritournelle bien ancrée

On retrouve avec un immense plaisir la plume légère et facétieuse de Quentin Blake et on se plonge avec ravissement entre les pages de l’album Les trois petits coquins en vacances, rythmé par la désormais culte (ou presque) ritournelle : « Mais les trois petits singes commencèrent vite à s’ennuyer… » « Tim, Sam et Lulu la regardaient sans mot dire, avec leurs grands yeux ronds comme des billes ». L’ingéniosité des trois singes pour transformer le paradis en enfer est toujours aussi délectable, et on s’amuse à retrouver les chapeaux plantés dans l’arbre à côté du portrait de l’arrière-grand-père, mais, surtout, à voir la Crevette détailler les bêtises avec son regard pétillant. Les illustrations d’Emma Chichester Clark sont toujours aussi merveilleuses et, fait que je n’avais pas remarqué dans l’album précédent (mais il semble que cela y soit déjà présent, après analyse approfondie des pages), mêlent quelques morceaux épars de collage (du moins me semble-t-il). Bref, cette étape analytique passée, reste le plaisir de lire cet album, encore encore et encore, avec la Crevette qui pointe du doigt et rigole de son rire en grelot. Comme le précédent album, Les trois petits coquins en vacances est une très chouette lecture, un joli coup de coeur qui pétille.