Taxi Pouet-Pouet : de la vitamine qui fait pétarader le quotidien
[Carozine dévore L'album Taxi Pouet-Pouet - Stéphane SERVANT - illustrations d'Élisa GÉHIN - dès 3 ans]
Bon. Personne n’y échappe, nous sommes confinés. Cloitrés. Enfermés chez nous. Avouez qu’on ne l’avait pas vraiment vu venir, ce fichu virus qui nous force à rester chez nous. Non, parce que, finalement, quand on imagine la fin du monde, on visualise plutôt une nouvelle guerre scindant les puissances en deux, façon guerre froide. Pas un virus venu d’un animal en voie de disparition. Bien que, à la réflexion, les envahisseurs venus d’ailleurs imaginés par sieur Wells étaient bel et bien terrassés par un microbe, alors bon. Bref ! Ceci ne nous rapproche pas franchement du programme du jour : un petit album pétaradant des éditions Gallimard Jeunesse, j’ai nommé Taxi Pouet-Pouet. Vu le nom de la chose, on se doute que ce n’est pas à destination des grands, mais bien du rase-moquette. Et il faut bien l’occuper, en ce confinement qui risque fort de traîner en longueur ! Alors sortez vos petites voitures et hop ! on roule à travers la ville avec Taxi Pouet-Pouet.
Taxi Pouet-Pouet : le taxi roule, le taxi va
Un taxi jaune vadrouille en ville et se fait arrêter par une dame au grand chapeau qui se dit « tiens, allons au bal danser ». Alors, hop la boum, elle saute dans le taxi et lui dit de ne pas se presser. Ce en quoi, elle n’a pas tort, car le taxi va s’arrêter de multiples fois : il prend en charge un policier pressé de rattraper un voleur de pommes ; un futur papa paniqué qui veut retrouver sa femme ronde comme une montgolfière ; un PDG (de la Cot Cot compagnie) qui a une calculatrice en guise de cerveau ; le voleur de pommes filou et les ouvrières en colère (de la Cot Cot compagnie)…
Taxi Pouet-Pouet : un album qui pétarade
Taxi Pouet-Pouet est un album qui explose aux yeux. Littéralement. Des couleurs acidulés qui tranchent sur les pages. Alors, forcément, cette explosion de couleurs fauves attire le rase-moquette comme une abeille du miel. Franc succès donc pour le Taxi Pouet-Pouet. L’histoire est rythmée par le « Taxi ! Taxi ? Pouet Pouet !... à travers la ville, le taxi roule, le taxi va », et ça marche toujours ce genre de rengaine chez le rase-moquette. Personnellement, je ne suis franchement pas fan du dessin d’Elisa Gehin (l’illustratrice, donc) qui est un poil trop graphique pour moi, mais les couleurs réveillent la rétine endormie par des heures passées sur l’ordinateur et ses illustrations transmettent le message du texte, donc pourquoi pas. Quant à Stéphane Servant (le texte), je le connaissais par un roman young adult, La langue des bêtes (et qui m’avait donné envie de lire Le coeur des louves, mais passons), que j’avais adoré et je ne m’attendais pas à le retrouver dans un album jeunesse au rythme endiablé. Mais ça fonctionne. Donc si on résume : la Crevette est ultra fan de l’album Taxi Pouet-Pouet et c’est finalement ce qui compte, vu que c’est elle le public ciblé (et non moi, la maman rabat-joie qui suis un peu perplexe devant certains aspects de cet album). Elle s’écrie « pouet » en voyant la couverture au rose pétard dépasser de la pile de livres, au moment des histoires, donc bien joué.
Les détails du livre
Taxi Pouet-Pouet
Auteur : Stéphane SERVANT
Illustrateur : Élisa GÉHIN
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Prix : 15,90 €
Parution : Mars 2020
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Longtemps, je me suis couché(e) de bonne heure.... pour lire. So what?!
Autres lectures de Carozine : Abécédaire des métiers imaginaires : pour une orientation professionnelle très inspirée.