L'herbe folle : du vert qui pétille

Ça y est, je suis sur ma lancée ! On ne m’arrêtera plus (enfin, pour le moment, du moins, pour l’excellente raison que la Crevette est à la crèche et que je dispose donc de… roooooh… deux heures de tranquillité devant moi… truc de dingue, je n'en reviens pas 1) d'avoir autant de temps devant moi et 2) de la vitesse à laquelle ce temps se réduit à peau de chagrin). Et, en ce lundi radieux, je vais donc vous parler d’un album jeunesse pétillant reçu il y a de cela un petit moment (honte sur moi de ne pas vous en avoir parlé avant) : L’herbe folle, de l’un de mes petits chouchous, j’ai nommé Quentin Blake ! Mais oui mais oui ! Le monsieur avait déjà écrit l’album jeunesse Les trois petits coquins qui était une pure merveille d’humour et de tendresse. Allez, cette fois, on saute gaiement entre les pages L’herbe folle pour une escapade écologique.

L'herbe folle : fable verte

Il était une fois un monde qui courait à sa perte et qui épuisait ses ressources naturelles. Le monde devenait dur et sec. Plus rien n’y poussait. Et, par une étrange journée, la famille Dupré au grand complet dégringole dans une faille. Une énorme crevasse. Si profonde qu’il leur est impossible d’en sortir. Heureusement pour eux, les Dupré sont en possession d’un magnifique mainate répondant au nom d’Octavie et qui remonte sur la terre ferme pour voir ce qu’il en est. Elle revient rapidement avec une petite graine qu’elle plante au fond de la crevasse… et qui pousse à une vitesse folle. Si folle que la famille Dupré peut grimper dessus et remonter à la surface, tout en étant délicieusement nourrie par les étranges fruits aux goûts particuliers (« grenade » « ananas » « mais non, du fondant chocolat banane ! ») de la plante.

L'herbe folle : de l’écologie pétillante

Alors que Quentin Blake se rendait à son bureau, en plein centre de Londres, il observa une petite plante verte, prenant racine là, sur le trottoir, dans une petite crevasse… cette « weed » (mauvaise herbe) lui fournit l’idée d’une nouvelle fable : L’herbe folle. Un monde aride. Une crevasse dans laquelle tombe une famille. Une graine qui grandit, grandit, grandit. De façon étonnante et exubérante. Libre à nous de l’interpréter comme nous le souhaitons. Alors pourquoi lui offrir une connotation écologique ? Nous rappeler que la terre sait nous nourrir. Et que la nature sera probablement ce qui nous sauvera. On retrouve avec plaisir les aquarelles sautillantes de Quentin Blake, cette manière si particulière de nous transmettre son univers à travers ces dessins pétillants. Néanmoins, L’herbe folle n’est pas un formidable coup de coeur. L’histoire simple manque peut-être de cette fantaisie dont sait si bien faire preuve l’auteur le reste du temps. Et on se demande un peu où veut en venir Quentin Blake.