Je veux un monstre ! : le monstre est décidément à la mode

Je ne sais pas si c’est l’effet vacances, mais les gremlins sont à l’honneur, en ce moment, sur Carozine ! Je n’arrête pas, je n’arrête pas… (Comme aurait pu le dire un nain hyper actif un peu trop connu et n’ayant absolument rien à faire dans cette introduction, mais bon.) Donc oui. Je vide un peu la pile des livres jeunesse qui met en péril l’équilibre de ma table basse, et, aujourd’hui, je vous parle d’un album illustré pour les rase-moquettes : Je veux un monstre. Manifestement, le monstre est à la mode, en ce moment, et ceux qui n’ont pas la mémoire grignotée par la vodka ou qui ne sont tout simplement pas des poissons rouges se souviennent probablement d’un autre album sympathique que nous avions découvert il y a quelques temps, Monstre de compagnie. Rien à voir avec la choucroute mal garnie du jour ! C’était simplement une réflexion qui vient de me traverser l’esprit. Bref. Je ferais mieux de le reprendre, mon esprit, et de poursuivre cette chronique sur l’album Je veux un monstre !

Je veux un monstre ! : une fillette impatiente et un tas de monstres

Lulu est une fillette qui souffre d’un énorme problème : elle est la seule de sa bande d’amis à ne pas avoir de monstre domestique. Imaginez un peu le scandale. Ses parents refusent… jusqu’au moment où, lassé d’avoir à dénicher des arguments contre le monstre domestique (parce que les sempiternels « Qui va le promener ? Où le ranger ? » ne résistent jamais bien longtemps) et peut-être impressionné par la motivation de Lulu qui a poussé l’excellence jusqu’à se procurer le guide du monstre domestique, bref, le papa cède et conduit sa fille chérie à la monstrerie du coin. On y trouve absolument tout, de la nourriture pour monstres aux gadgets affriolants, en passant par des bébés monstres. Entre les Plurps à grands pieds (puants), les poulpes (gluants) et les mongs (bruyants), le papa craque pour un bébé poilu tout rose et tout mignon : un ougly-woump, qu’il prénomme Gus. Mais, évidemment, tout ne se passe pas comme Lulu l’avait prévu : le monstre confond le téléphone avec des friandises, ou les toilettes avec une piscine… en plus d’être insomniaque. Lulu est un poil dépassée par les événements…

Je veux un monstre ! : un album illustré pimpant et graphique

Le texte d’Élise Gravel est plein d’un humour rafraichissant, qui se communique aux illustrations (également signées Elise Gravel). Un vent espiègle balaie les pages colorées et pimpantes de l’album Je veux un monstre. Si je ne suis pas hyper fan du côté très graphique (et parfois simple) des illustrations, j’ai été charmée par l’ensemble survitaminé. L’album est drôle et pétillant… et prouve avec malice que rien n’est insurmontable, à condition d’y mettre un peu d’organisation et beaucoup d’amour. Car Lulu ne tardera pas à reprendre le dessus et à faire de Gus un monstre domestique épatant… La fin en pirouette de Je veux un monstre est d’ailleurs plutôt désopilante ! Ah, et les dernières pages vous proposent de prolonger le plaisir en laissant votre gremlin imaginer son propre monstre, odeurs incluses. Conclusion du jour ? Je veux un monstre est un album fantaisiste qui devrait remporter les suffrages, grâce à son humour ravageur.