Monstre de compagnie [Worst in Show] : un album jeunesse qui donne la pêche (ou l’abricot)

En cette période plutôt morose, il y a néanmoins des parcelles de ciel bleu lumineux et des instants de joie… et là, je dois remercier les éditions Little Urban de m’avoir fait sourire et d’avoir fait taire les rumeurs de mon esprit grâce au ravissant album jeunesse Monstre de compagnie, signé William Bee (texte) et Kate Hindley (illustrations). Bon, là, je vous imagine déjà en train de vous gratter la tête en fronçant les sourcils : « Little Urban ? C’est quoi donc… ». En même temps, on ne peut pas vraiment vous en vouloir de ne pas connaître la maison d’édition Little Urban : elle a été créée en 2015 et se spécialise donc dans la jeunesse. Et, après avoir jeté un oeil sur les autres titres proposés (La boîte à câlins et Papy, il neige ! me font de l’oeil), je pense que l’on devra compter sur eux dans les années à venir… du moins, je le leur souhaite ! Allez fourrer votre nez curieux sur leur site internet, il est bien fait, fun et, dans le cas de l’album Monstre de compagnie, vous avez des fonds d’écran à télécharger… Je ne suis pas certaine que ce soit hyper utile sur votre ordinateur de bureau, mais votre gremlin, lui, devrait apprécier !

Monstre de compagnie : être monstre de compagnie, ce n’est manifestement pas si facile

Il était une fois un petit garçon avec une tête de premier de la classe : Albert. Et, outre d’énormes lunettes rectangulaires, Albert possède un monstre de compagnie, Sidney (doté d'une ravissante écharpe rayée qu'il porte autour de son cou pour ne pas attraper froid, et deux petites cornes presque délicates). Mais, attention ! Sidney est un monstre de compagnie de classe internationale ! Et, afin de le démontrer à tous et toutes, Albert décide de l’inscrire au Concours (télévisé) Mondial du Meilleur Monstre de Compagnie. Pour gagner le trophée, rien de plus simple : il faut remporter les cinq épreuves et cumuler les points. Rien de plus simple ? Ce n’est pas dit ! Entre l’épreuve des verrues poilues ou des parasites, Sidney qui prend un bain moussant tous les deux jours n’est pas sorti de l’auberge. Le Concours Mondial du Meilleur Monstre de Compagnie s’annonce plutôt mal et l’humiliation sans fin.

Monstre de compagnie : un album jubilatoire à dévorer sans modération

Je n’irai pas par quatre chemins : l’album jeunesse Monstre de compagnie est un furieux coup de coeur. Voilà qui redonne confiance en 2016 ! Oui ! Les illustrations sont juste géniales, pleines de charme, vives et colorées ; Kate Hindley y glisse ce qu’il faut de tendresse pour son petit Albert propret et son adorable monstre de compagnie, tout en balayant ses illustrations d’un bon coup de gaieté et fantaisie… à l’image du texte de Monstre de compagnie. William Bee l’a voulu truffé d’humour (et ça fonctionne à merveille), accessible aux petits sans être abêtissant. Les trouvailles sont nombreuses, entre le pétomètre (franchement hilarant), le discours accablant du présentateur ou la tête des juges (impayable) : l’album Monstre de compagnie est une désopilante alliance entre un texte bien construit et des illustrations facétieuses dont les gremlins ne se lasseront pas, car elles fourmillent de détails (parfois) incongrus et (toujours) malicieux. Monstre de compagnie est un très joli livre à offrir sans modération (dès 2 /3 ans) et à dévorer avec délectation ; ce serait véritablement dommage de passer à côté. On en regrette presque qu’il n’y ait pas plus d’épreuves à ce Concours Mondial du Meilleur Monstre de Compagnie !