Enola & les animaux extraordinaires, 2, La licorne qui dépassait les bornes : BD futée pour enfants amateurs de fantastique

Allez, hop !, aujourd’hui, je m’intéresse à la bande-dessinée pour gremlins (trop rare sur ce blog, je sais) parce que, l’air de rien, c’est un excellent moyen de faire plonger leur petit nez dans la lecture, sans les effrayer par des tonnes de texte… Oui, bon, (re)je sais, en général, les romans à destination des Hauts-comme-trois-pommes s’adaptent à la cible et truffent leurs pages d’illustrations. Mais certains gremlins peuvent être terrifiés par l’épaisseur de la chose, bref, peu nous importent les raisons vaseuses : je me plonge dans l’univers de la BD pour enfants (dès 6 /7 ans), un point c’est tout. Et c’est donc au tour de la BD Enola et les animaux extraordinaires d’atterrir parmi nous ; il s’agit du tome 2 (oui, (re)(re)je sais, ce n’est pas idéal, mais c’est comme ça), La Licorne qui dépassait les bornes. Nous avons donc au texte, Joris Chamblain, et au dessin, Lucile Thibaudier. Place donc au tome 2 de la BD Enola et les animaux extraordinaires, et sa Licorne qui (manifestement) dépasse les bornes.

Enola & les animaux extraordinaires, 2, La licorne qui dépassait les bornes : une jeune vétérinaire vs. des licornes énervées

Par un bel après-midi, Sylvia, Piotr et Sven batifolent dans une rivière jusqu’à ce que, agacée d’être constamment arrosée, Sylvia s’écarte du groupe… et dépasse, sans faire attention, les limites du territoire des licornes. L’une d’entre elles, franchement en colère, se met à charger dans le tas, embroche une gourde, poussant les trois amis à prendre leurs jambes à leur cou. De retour au village, la nouvelle de cette licorne énervée ayant outrepassé les limites du territoire pour agresser Sylvia fait rapidement le tour des maisons ; remonté comme une horloge suisse, le père de Sylvia décide alors de déclarer la guerre : si les licornes ne respectent plus rien, nul n’est besoin aux villageois de mettre en pratique les termes d’un accord ancestral, délimitant le territoire des licornes et des humains, tout en permettant aux hommes du village de profiter de la magie des licornes. D’autant que, ces derniers temps, ces dernières sont plutôt radines en magie, justement. Aussitôt, Sylvia court chercher la jeune Enola, en espérant ainsi apaiser le village. Accompagnée de son chat Maneki, Enola cherche alors à comprendre la colère des licornes… peut-être le brusque mal de ventre de Maneki après avoir bu l’eau de la rivière serait-il un indice ?

Enola & les animaux extraordinaires, 2, La licorne qui dépassait les bornes : une BD jeunesse tonique et pimpante

Bon, évidemment, entamer une série BD comme Enola et les animaux extraordinaires par le tome 2 n’est jamais idéal. Ceci étant, nous sommes dans l’univers de la BD jeunesse (dès 7 ans), donc autant vous dire qu’il n’est pas hyper difficile de reconnecter les morceaux. Enola est donc une jeune fille vétérinaire, spécialiste des animaux fantastiques, qui travaille au sein du Muséum d’Histoire Naturelle (aux côtés d’un scientifique farfelu, Archibald). Dans ce tome 2, La Licorne qui dépassait les bornes, on retrouve la bouille enjouée et les cheveux violets d’Enola face à un immense troll subissant une désagréable attaque de musaraignes. Et on découvre assez vite qu’Enola, malgré son jeune âge, est une référence en la matière, la reine du sauvetage d’animaux fantastiques en péril qu’elle comprend mieux que personne. Et heureusement, car la situation dans le village de Sylvia se complique singulièrement, et la température grimpe aussi rapidement que la colère des habitants face à des licornes soudainement dotées de toutes les tares possibles et imaginables. Ce tome 2 d’Enola et les animaux extraordinaires, La Licorne qui dépassait les bornes, évoque donc le problème de l’équilibre entre les hommes et la nature, le besoin de préserver l’environnement, de respecter les ressources et les animaux. Le texte de Joris Chamblain est sympathique, plein de verve et l’intrigue, bien ficelée… bien que le dénouement soit un peu rapide et peut-être un poil survolé. Le soupçon d’humour et les dialogues bien construits balaient ce petit défaut… Et que dire des illustrations de Lucile Thibaudier ?! Colorées, expressives, elles magnifient l’univers d’Enola et les animaux extraordinaires, créent une véritable ambiance fantastique et devraient remporter tous les suffrages.

Verdict ? Pour des gremlins de 6 /7 ans, la BD Enola et les animaux extraordinaires (dont ce tome 2, La Licorne qui dépassait les bornes, est un parfait échantillon) est idéale : des illustrations qui envoûtent ; une intrigue sympa et facile. Pas inoubliable, mais très chouette à découvrir et rafraîchissant.