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Vacances à Kalamata : cité paisible en bord de mer

[Carozine voyage dans le Péloponnèse, en utilisant les moyens de transport locaux - La Messénie et la ville de Kalamata - Grèce]

Carozine se promène dans le Péloponnèse : Kalamata
Reprenons nos tribulations à travers le Péloponnèse ! Je vous ai laissés sur le piton rocheux de la magique Monemvasia… il est temps, à présent, de poursuivre notre voyage, toujours à pied (du moins, en utilisant les moyens de transport locaux) et de nous rendre dans la ville de Kalamata. Comment ? Rien de plus simple. Encore une fois, nous ferons appel aux services des bus KTEL ! Après nous être levés aux aurores et avoir pu admirer une dernière fois le soleil levant sur les roches abruptes et magnifiques de Monemvasia, nous attrapons le bus (à Gefira) en direction de Sparte (Sparti, en grec… toujours utile pour décrypter les destinations inscrites sur les bus !). Il est 7h30 et le bus, encore vide, ne tardera pas à se remplir doucement de petits vieux et autres adolescents en route pour une journée de détente à Sparte. De là, nous prenons un second bus vers Kalamata (14h30)… du moins, le supposons-nous. Mais force est de constater, qu’après avoir sillonné les routes à flanc de montagne du Péloponnèse dans un paysage verdoyant à couper le souffle, le bus nous arrête dans un minuscule village : Artemisia. Là, un dernier bus nous attend, afin de nous conduire à Kalamata. Les petites routes de montagne laissent brusquement place à une vaste étendue bleutée miroitant au soleil et aux toits de la ville de Kalamata, s’étendant langoureusement en bord de mer.

Carozine découvre le Péloponnèse à pied (du moins, en utilisant les moyens de transport locaux, dont les bus KTEL)... Seconde étape : Kalamata

Voyage dans le Péloponnèse, Messénie : Kalamata, la cité balnéaire

L'accès au château de Kalamata
Les regards les plus éveillés auront aperçu aux abords de la ville de Kalamata des champs d’orangers et autres agrumes… ceux-ci viennent également se perdre dans les rues rectilignes de Kalamata (les arbres, pas les champs !), égayant la ville de touches orangées et d’un soupçon de jaune vif. Bon, ne retardons plus l’échéance : pour quel spécificité est donc connue la ville de Kalamata ? Mais oui ! Les olives. Et pas n’importe lesquelles : les grosses olives noires et juteuses au goût incomparable (les « kalamon »… à ne pas confondre avec les olives destinées à l’huile et un poil plus petites, les « koronéiki »). Blotties entre le mont Taygète et la mer, les oliveraies s’étendent à perte de vue et font vivre la région depuis des années : Kalamata en tire sa richesse et l’activité de son port. Sur le front de mer, que se disputent les façades (oscillant entre décrépitude et clinquant) et les terrasses des restaurants, la proximité de l’eau donne un rythme alangui à cette cité au charme particulier. Le soir, dès que la chaleur s’apaise, les bords de mer bouillonnent de vie, entre la plage bordant la ville de Kalamata et sa paisible marina, destinée à accueillir voiliers et autres yachts.

Le bord de mer de Kalamata [Péloponnèse - Grèce]

Séjour à Kalamata : place à l’Histoire !

La place du 23 mars 1821, à Kalamata
La ville de Kalamata n’a commencé à jouer un rôle important dans l’histoire grecque qu’à partir de 1205 /1206, avec l’arrivée des Francs (et que venaient faire les Francs en Grèce ? La quatrième croisade, pardi !) et de Guillaume de Champlitte, premier prince de Morée (« qu’est-ce que la Morée ? » me demanderont les plus assidus : la partie ouest du Péloponnèse, également appelée Achaïe)… qui confiera la ville de Kalamata aux bons soins de Geoffroy 1er de Villehardouin, en 1210. La ville fut ensuite rattachée au despotat de Mistra (une cité non loin de Sparte), dès 1426, avant de tomber entre les mains des Turcs, en 1481, puis, comme toujours en Grèce, entre celles des Vénitiens et, à nouveau, des Turcs (1715)… Kalamata fut surtout l’une des premières villes à se soulever contre l’occupation ottomane. C’est dans son église Aghii Apostoli que fut lancé l’appel à la révolte contre le régime ottoman, le 23 mars 1821 (aujourd’hui commémoré par une magnifique et immense place de marbre blanc, au centre du vieux Kalamata). Qui a organisé cette rébellion ? Le chef des forces révolutionnaires grecques, le général Théodore Kolokotronis (nom à retenir car nous le retrouverons lors d’une prochaine visite !). En représailles, Ibrahim Pacha fit détruire la ville de Kalamata, en 1825… ce fut la première des destructions que connut Kalamata. La seconde eut lieu en 1986, suite à un terrible tremblement de terre.

La cité balnéaire de Kalamata... seconde étape de ce voyage, à pied, dans le Péloponnèse

Découverte du Péloponnèse : Kalamata, agréable cité balnéaire

L'ancienne voie ferrée de Kalamata
Cette parenthèse érudite fermée, revenons-en au sujet principal de cette chronique estivale : le tourisme ! Soyons honnêtes, la ville de Kalamata n’est pas vraiment réputée pour ses musées ou ses monuments… elle n’en reste pas moins une ville particulièrement agréable, dansant sans cesse entre avachissement et splendeur, à la manière des villes grecques. A Kalamata, le promeneur passe d’une façade grandiose décrépie et sur le point de s’écrouler, à une maison flambant neuve dont la blancheur éclabousse les rues ombragées… ou d’un escalier envahi de blocs de climatiseurs à une place pavée de marbre où s’étalent les terrasses rafraichissantes des cafés. La vie est ainsi faite à Kalamata ! En longeant le front de mer, vous atteindrez un jardin public et verdoyant d’où vous accèderez à l’ancienne gare de Kalamata. Le chemin de fer ayant été fermé à cause de la crise économique foudroyant le pays, vous y trouverez de vieilles locomotives échouées mais entretenues.

La vieille ville de Kalamata, devenu un centre très agréable où il fait bon flâner

La ville basse de Kalamata
En remontant les voies ferrées, vous parviendrez à la vieille cité, nouveau poumon économique (et festif) de la ville de Kalamata : vous y trouverez de nombreuses boutiques bordant des allées piétonnes, des bars et restaurants et, tout au bout, à l’extrême nord de la ville, le marché (auprès duquel se trouve la station de bus KTEL, d’ailleurs). En relevant les yeux, vous apercevrez les vestiges de la forteresse de Kalamata : d’abord érigée par Geoffroy 1er de Villehardouin, elle fut consolidée par les Vénitiens. On y accède au gré de petites ruelles ayant perdu leur aspect rectiligne (et, si vous êtes curieux, vous risquez fort de vous perdre entre les ruelles et les escaliers ne menant nulle part mais vous faisant découvrir la vie secrète et intime des habitants de Kalamata) ; son entrée est gardée par de solides remparts, derrière lesquels se cache une cahute : la caisse ! (2€ l’entrée, en 2015) Les bords de la forteresse ont été transformés en jardin ombragé et fleuri, accueillant les vestiges du donjon, ainsi qu’une petite église… autant le dire tout de suite, la visite est un poil décevante car les ruines sont très en ruine. Cependant, la vue est absolument magnifique : le château domine la ville de Kalamata que l’on voit serpenter jusqu’à la mer. En descendant, vous retrouverez les ruelles pleines de charme du vieux centre de Kalamata, complètement rénové et parsemé de "tavernes" avenantes. En son coeur se niche le musée archéologique, petit édifice ayant installé sa collection en spirale : vous y contemplerez des mosaïques, des objets divers collectés à Koroni lors de fouilles, ainsi que des vestiges colorés de temples… car, oui, les temples étaient, il y a fort fort longtemps, pleins de couleurs (je vous suggère vivement de regarder vos pieds à la sortie, et non le plafond, cela vous évitera de louper la marche... certes, cette sortie remarquée aura le mérite d'égayer la journée du guichetier, mais bon... On perd un peu de sa superbe !). Le temps de savourer un verre en bord de mer, une légère brise sur le visage, et il est temps de reprendre notre route et la suite de nos aventures dans le Péloponnèse… et, promis juré craché, cette fois, je vous ferai vraiment rêver !

Les vestiges d'un temple grec, à l'époque où la couleur était encore bien présente ! [musée archéologique de Kalamata - voyage à la découverte du Péloponnèse]

Les photos de Kalamata

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    KalamataLes ruelles et places du vieux centre

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    KalamataLa place du 23 mars 1821

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    A la découverte du PéloponnèseKalamata et ses ruelles paisibles

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    KalamataLes places et églises

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    Voyage à KalamataLe musée archéologique

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    KalamataLe musée archéologique et ses trouvailles

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Restaurants de Kalamata [testés et approuvés par des végétariens]

Da Francesco [marina de Kalamata, Grèce]
Un restaurant italien au bord de la marina, pour écouter le clapotement de la mer et le vent jouer dans les mâts. Les pizze sont très réussies et divertiront les papilles des touristes ayant envie de changer un peu de la cuisine grecque !
Milopetra [Mpenaki 6, Kalamata 241 00, Grèce]
Une cuisine grecque inventive et surprenante. La fava y est un mélange de lentilles jaunes de Santorin et de poivrons, sur lit d’oignons caramélisés (étonnant mais très bon) et les champignons grillés au brandy sont une merveille gustative. Attention toutefois, le risotto est décliné en une version très particulière, à mille lieues de la vision italienne !

>> Autres voyages de Carozine : Séjour à Monemvasia : le rocher magnifique et magique [Péloponnèse]

Escapades . 20 July 2015. Caroline D.