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Séjour à Monemvasia : le rocher magnifique et magique

[Carozine voyage dans le Péloponnèse, en utilisant les moyens de transport locaux - La Laconie et l’île de Monemvasia - Grèce]

4 Juil. 2015

Carozine se promène dans le Péloponnèse : Monemvasia
Il est désormais temps de vous faire voyager depuis votre fauteuil (si vous n’êtes pas de ceux qui se prélassent déjà sur les plages de sable chaud) en vous parlant de mon voyage à travers le Péloponnèse (qui est donc en Grèce, pour les très très mauvais en géographie de ce qui est encore pour l’instant l’Europe). La première étape fut l’île rocheuse et magnifique de Monemvasia (= Μονεμβασία, pour ceux qui ont envie d’étaler un peu leur savoir à défaut d’avoir de la confiture sur leur tartine). Comment s’y rendre quand vous êtes un galérien sans voiture ? (oui, car mon permis étant une petite chose rose jamais utilisée depuis que je l’ai passé, autant éviter de louer ce genre de moyen de locomotion, au risque de me retrouver avec des procès aux fesses pour cause de cadavres semés aux quatre coins des routes du Péloponnèse, bref, revenons à Monemvasia :) Rien de plus simple (ou presque).

Carozine découvre le Péloponnèse en utilisant les moyens de transport locaux. Première étape : Monemvasia

Monemvasia, dans l'enceinte du Kastro
Depuis l’aéroport d’Athènes, prenez le taxi si vous êtes pressé (et vous le serez certainement dans la mesure où le bus pour Monemvasia part à 17h15 de la station Kifissios mais que votre avion, lui, atterrit à 15h30… quand on sait que le bus reliant l’aéroport à la station KTEL met grosso merdo une heure, à force de tours et de détours, le taxi est une option sage ! -et au prix raisonnable : il existe un forfait de 35 euros depuis l’aéroport qui a été planqué au fin fond des collines entourant Athènes). Une fois que vous avez rejoint la station KTEL de Kifissios, il ne vous reste plus 1) qu’à prendre vos billets (29,60 euros en 2015) et 2) trouver le bus, ce qui n’est pas toujours le plus facile à faire dans les stations KTEL de Grèce…! Ceux qui espèrent atteindre Monemvasia avant la nuit tombée seront quelque peu déçus : après différents arrêts, le rocher ne sera visible qu’à 22h30.

Le rocher de Monemvasia (pour "mone embasis", l'"unique entrée" étant ce petit serpent de terre reliant Monemvasia au continent)

Voyage dans le Péloponnèse - Laconie : Monemvasia, le rocher qui envoûte

Les ruelles de la ville basse de Monemvasia
Fort heureusement, vous venez d’atterrir en Grèce et, contrairement à la province française, dîner à 23h n’y est aucunement une idée saugrenue, bien au contraire. Vous remarquerez rapidement, à force d’adopter l’heure grecque, que les Grecs dînent relativement tard, après avoir carburé au café frappé toute l’après-midi. Mais revenons-en à ce qui nous intéresse : l’île de Monemvasia. Le bus KTEL vous dépose aux pieds de ce qui est désormais une péninsule… et deux options s’offrent à vous : prendre la navette qui relie la ville de Gefira à la cité de Monemvasia (où se trouve le parfait hôtel Malvasia), ou marcher. Vous me connaissez : j’ai opté pour la seconde solution… principalement parce que je n’avais aucune idée qu’il existait une navette ! La première découverte de la vieille cité de Monemvasia (le Kastro) s’est donc faite de nuit, aux lueurs orangées des réverbères qui éclairent délicatement les pavés des ruelles et les murs des façades en pierre.

Les maisons en pierre blonde de la ville basse (Kastro) de Monemvasia [Péloponnèse]

Séjour à Monemvasia : un peu d’histoire !

Le Kastro de Monemvasia
Maintenant que la présentation (rapide) a été faite, passons aux détails qui vous donneront l’air intelligent, même si vous ne portez pas de lunettes ! Monemvasia, également appelée Malvoisie, a donné son nom à un cépage (qui n’est malheureusement plus cultivé dans les parages de l’île mais que l’on peut retrouver, notamment, en Italie) : le malvoisie. Passons un peu aux choses sérieuses, à présent ! La cité de Monemvasia a été fondée au VIe siècle, mais c’est au XIIe siècle qu’elle devient un important comptoir commercial et maritime pour l’Empire Byzantin (qui exporte, entre autres, je vous le donne en mille, oui oui, le vin de malvoisie), avant que les croisés ne s’y attaquent. En 1204, elle est donc assiégée par les Vénitiens, qui y bâtiront une forteresse perchée (et malheureusement actuellement fermée au public pour cause de rénovation intense) dominant la cité de Monemvasia. Comme souvent en Grèce, la ville tombe entre les mains des Turcs (en 1540 puis en 1715), avant de redevenir grecque après la guerre d’Indépendance, en 1821.

L'envoûtante cité de Monemvasia... première étape de ce voyage, à pied, dans le Péloponnèse

Découverte du promontoire rocheux de Monemvasia : un peu de tourisme, que diable !

La ville basse de Monemvasia
Parce que l’histoire, c’est bien gentil, mais ça finit par endormir même les plus lèche-bottes d’entre nous. La magie opère rapidement dès que vous mettez les pieds dans l’enceinte du Kastro : des ruelles pavées qui se tortillent à flanc de montagne et dégringolent dans une mer d’un bleu limpide ; des façades de pierre blonde qui s’irisent et s’enflamment au soleil couchant (ou levant, d’ailleurs, en fonction de vos habitudes !) ; des terrasses et jardins fleuris qui éclaboussent de couleur la vieille ville… Monemvasia envoûte dès les premiers instants. Avec les travaux de rénovation en cours (au niveau des remparts, du phare extérieur au Kastro et, surtout, de la ville haute), vous apercevrez régulièrement deux chevaux tirés par un Grec en bleu de travail et déchargeant les gravas à longueur de journée. Si l’inaccessibilité de la ville haute (et de la forteresse perchée, donc) déçoit un peu, on passe néanmoins de merveilleux moments à déambuler dans les ruelles, à longer les remparts jusqu’à l’accès à la mer (où la ville de Monemvasia a encastré une douche dans les remparts !), à adopter le rythme grec en sirotant un café frappé ou une orange pressée à l’ombre des platanes et autres bougainvilliers.

Les remparts de Monemvasia et leur petite douche encastrée (pour les baigneurs, eh oui !)

En reprenant le mince morceau de terre rattachant le rocher de Monemvasia au Péloponnèse, vous pourrez découvrir la ville de Gefira et ses tavernes avenantes (je vous déconseille toutefois celle de Scorpios, malgré les avis très favorables de Trip Advisor… du moins, si vous êtes végétarien), piquer une tête dans une eau transparente et profiter de la magnifique vue sur le rocher, qui domine la baie de ses falaises imposantes.

Les toitures de la ville basse de Monemvasia [voyage à la découverte du Péloponnèse]

La ville basse de Monemvasia
De retour au Kastro de Monemvasia, vous pourrez savourer la tranquillité d’une ville médiévale épargnée par les voitures (interdites dans l’enceinte du Kastro), admirer la vue depuis la place centrale, avec son canon inutilisé depuis un paquet d’années, son campanile, sa basilique et son minuscule musée (ancienne mosquée). Attardez-vous également à observer les linteaux des portes, parés de motifs animaliers… les toitures, aussi, sont intrigantes : les tuiles sont solidement amarrées à la toiture, équipée de rigoles permettant de collecter l’eau de pluie ensuite redirigée vers la citerne des maisons. (Les âmes sensibles pourront également nourrir les chats qui s’éparpillent dans les ruelles, entre les maisons accolées les unes aux autres.)

Monemvasia [Laconie - Péloponnèse - Grèce... à pied]

Les photos de Monemvasia

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    MonemvasiaLe piton rocheux de la ville haute

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    A la découverte du PéloponnèseMonemvasia et son campanile

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    MonemvasiaLes solides maisons de pierre

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    Voyage à MonemvasiaLes ruelles du Kastro

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    MonemvasiaLa place principale

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    Séjour à MonemvasiaLes figuiers de Barbarie

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Restaurants de Monemvasia (*)

(*) [testés et approuvés par des végétariens]
Marianthi - rue principale de la ville basse de Monemvasia
Petit restaurant qui ne paie pas de mine mais qui ravira les palais végétariens. La propriétaire y concocte ses plats dans une minuscule cuisine régulièrement prise d’assaut par les chats de Monemvasia. A tester impérativement : la spanakopita, qui ne ressemble à aucune autre et dont on garde un sublime souvenir !
Voltes (Βολτες) - rue principale de la ville basse de Monemvasia
Un restaurant aux arômes délicats, dans une ambiance un peu loft industriel. A tester : les mama’s dolmades (feuilles de vignes exceptionnelles) et les kolokithokeftedes (croquettes de courgettes) qui sont un véritable régal.

4 juillet 2015

Aber je want etwas altra !

Autres voyages de Carozine : Voyage à Loutro, découverte des gorges de Samaria [Grèce - Crète]

Escapades . . Caroline D.