Une Parisienne à Bordeaux : The Houses Of Parliament

En toute logique, il était normal que ma découverte de Bordeaux commence par les bars de la ville, ce n'est pas tout, mais votre rédactrice a une certaine réputation à tenir ! Direction donc le (très) vivant quartier de la place du Parlement et ses ruelles pavées, idéales pour s'y tordre une cheville et prendre un verre ou picorer. Ce soir-là (oui, monsieur Claude (François), je me refuserai à employer "soirée", vous nous bassinez suffisamment comme cela !) fut placé sous le signe de la culture so british et mes fesses rebondies atterrirent donc sur l'un des fauteuils du pub The Houses Of Parliament, situé rue du Parlement Sainte Catherine. Riche idée ! Petit détour donc par le HOP (The Houses of Parliament version intimes), ses plafonds voutés, son ambiance tamisée et ses shots... corsés. Allez savoir si cela est dû à l'histoire de la ville, toujours est-il que Bordeaux est bigrement peuplée de Grands Bretons, comme aurait dit Asterix, et donc les pubs foisonnent... mais Houses of Parliament fait partie des plus sympas ! (les autres pubs appartenant à cette liste feront l'objet d'articles un peu plus tard : Sweeney, ne désespère pas !)

The Houses Of Parliament, un pub plaisant

Avec une carte de cocktails à faire blêmir d'envie le Harry's [New York Bar, qui, comme son nom ne l'indique pas se trouve rue Daunou et fut le théâtre d'une mémorable soirée] et un solennel décor fait de boiseries et autres blasons, The Houses of Parliament promettait une réjouissante soirée. Dans un recoin trône un billard que je ne tarderai pas à tester car, après tout, il faut bien prendre ses marques dans une nouvelle ville et commencer par un grand moment de honte due à mon incapacité de toucher une boule ou de tenir correctement la queue me semble être un moyen comme un autre d'y parvenir… et cela promet surtout d'être franchement divertissant. Mais revenons à notre pub et sa carte : sur un mur, vous trouverez une ardoise aux noms étranges et mystérieux parmi lesquels mes yeux (et mes papilles avides de découverte) jetèrent leur dévolu sur le shot Monkey Brain. Toute fière de moi, je me dirige donc vers le bar et regarde consciencieusement la barmaid faire son tour de passe-passe : une note de schnaps à la pêche ; un trait de sirop à la menthe ; une touche de grenadine et une rasade de Baileys plus tard, je me retrouvais avec un shot ressemblant effectivement à son nom.

The Houses of Parliament... vive le monkey brain

Le plus amusant dans le Monkey Brain concocté avec amour, ou presque, par The Houses of Parliament, étant la texture de la chose sur la langue ; avec un chapeau approprié et une chemise pleine de testostérone et de transpiration, j'aurais pu être Indiana Jones en train d'assurer avec ardeur qu'effectivement c'était bien de la cervelle de singe. Tout cela m'a fortement amusée et, en dehors du large écran de télévision qui promet d'effroyables soirées peuplées de rase-moquettes musclés courant désespérément après un ballon, The Houses of Parliament fait un sans faute !

P.S. (ou pd pour ma lectrice espagnole que je salue bien bas) : notez que j'ai pris la fuite bien avant qu'un grassouillet monsieur, transformant en calvaire la réincarnation en tabouret, ne se décide à se lancer dans un karaoké ou solo de guitare (qu'il avait préalablement accordée avec un soin lui faisant honneur mais terrorisant mes tympans).