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Exposition : l'Or des Incas (Pinacothèque de Paris)

[Carozine se renseigne sur l'or des Incas à la Pinacothèque de Paris]

Carozine se renseigne sur l'or des Incas [Pinacothèque de Paris]
Quoi de plus alléchant qu'une civilisation réduite à néant dans le sang et la rébellion, vénérant le soleil et traduisant à l'échelle terrestre cette adoration par une profusion d'or ? Quoi de plus mystérieux qu'une civilisation méconnue, aux origines troubles et aux imposants monuments, dont on continue de découvrir l'exacte signification ? Fascinés par l'or, les Incas périrent avec de fabuleux trésors que l'exposition L'or des Incas de la Pinacothèque de Paris vous dévoilera dans d'obscures salles où s'entreposent les richesses des fils du soleil... du moins, si vous avez le courage de braver le froid pour piétiner longuement parmi une foule avide, car les expositions de la Pinacothèque de Paris attirent toujours les foules (comme la plupart des expositions événementielles à Paris, me direz-vous, certes) et il faudra donc prendre votre mal en patience. Les mystérieuses cités d'or (pour les trentenaires lecteurs de ce blog) nous avaient déjà ouvert l'appétit en dévoilant certains secrets enfouis par les siècles (bon, le dessin animé, curieusement, ne mentionnait pas l'affection particulière que portaient les Incas à la déformation cranienne ou aux sacrifices humains mais cela est un détail technique) ; l'exposition L'or des Incas assouvira les curiosités.

L'Or des Incas, une exposition pleine de richesses

L'or des Incas [exposition - Pinacothèque de Paris]
Parures et plastrons, bijoux et momies de la civilisation des Andes sont venus s'agglutiner dans les salles de la Pinacothèque de Paris pour nous aider à percer à jour les mystères et les origines de la civilisation Inca : pas moins de 250 pièces ont été rassemblées, pour la première fois à Paris, après avoir miraculeusement échappé aux pillages des Conquistadores espagnols menés par le célèbre Francisco Pizarro, ayant peuplé notre enfance à travers le dessin animé des Mystérieuses Cités d'or (eh oui, les créateurs d'Ulysse 31 essayaient tant bien que mal de nous inculquer quelques notions d'histoire à travers la quête du jeune Espagnol Esteban, qui était bel un bien un fils du soleil, pour trouver les légendaires cités de Cibola) mais ayant surtout orchestré l'assassinat du dernier empereur, l'Inca Apahualta, en 1553.

L'or des Incas à la Pinacothèque de Paris : prodigieux

Eposition : L'or des Incas [Pinacothèque de Paris]
Depuis le 10 septembre 2010 et jusqu'au 6 février 2011, les Parisiens (et autres curieux) pourront donc se précipiter à l'exposition L'Or des Incas mise en place par la Pinacothèque de Paris pour y admirer la riche complexité de cette civilisation ayant dominé pendant plus d'un siècle le continent sud-américain (et éventuellement se prendre pour Esteban et Zia, se promenant à travers le continent avec leurs médaillons du soleil).
A leur installation, au XIIIe siècle, dans les environs de Cuzco (dans le sud du Pérou pour ceux qui souhaiteraient étaler leur culture sans y avoir posé le petit orteil), les Incas héritent de dix générations de civilisation précolombienne ayant forgé pendant près de 3.000 ans des traditions sophistiquées ; les Incas seront l'apogée de cette civilisation précolombienne. Considéré comme la sueur de leur suprême divinité animiste, le soleil, l'or est associé au rituel religieux inca ainsi qu'à la représentation du pouvoir, puisque l'empereur inca est l'incarnation humaine de leur dieu, le fils du soleil (un peu comme une monarchie de droit divin si l'on ose la comparaison).

L'or des Incas [exposition] : sur les traces d'une civilisation disparue

L'or des Incas, l'exposition de la Pinactohèque de Paris
De façon plus pragmatique, parce qu'il faut bien avoir les pieds sur terre par moments, les Incas utilisent également l'or comme outil de différenciation entre les castes sociales : l'or est l'apanage de l'élite et compose le trousseau funéraire des défunts. C'est pourquoi les fouilles archéologiques mettront à jour, comme en 1991 avec Paloma Carcedo (devenue la commissaire de l'exposition de la Pinacothèque l'Or des Incas), une multitude d'objets minutieusement travaillés. Parmi la tonne d'objets funéraires trouvés en 1991, sous une pyramide inca, les archéologues découvrirent des céramiques rituelles contenant du sang, prouvant ainsi que les sacrifices humains, pour apaiser et contenter leur dieu, étaient monnaie courante chez les Incas. Et vous admettrez que ce n'est pas en vous tapant l'intégrale des Mystérieuses Cités d'Or que vous auriez pu l'apprendre ! L'exposition l'Or des Incas promène le visiteur, par le bout du nez, dans la semi-pénombre de salles où luit l'éclat de l'or des couronnes et autres boucles d'oreille lourdes de métal. L'Or des Incas dévoilera la maîtrise de l'orfèvrerie des fils du soleil et l'héritage des civilisations précolombiennes aux néophytes que nous sommes.

29 décembre 2010

What's up, pussy cat?!

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Loisirs & Loufoquerie . . Caroline D.