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Le dîner de cons s'invite au théâtre des Variétés

[Carozine se divertit au théâtre des Variétés de Paris avec le Dîner de cons, remake théâtral dans lequel figurent Chevallier & Laspalès]

Dans le petit monde fort sympathique de Caro(z)ine, la trentaine a décidément du bon et je me vis donc dotée, par Mademoiselle I., d'une place de théâtre pour aller voir le Dîner de cons, avec les deux compères Chevallier et Laspalès... les genoux coincés par le siège devant moi et remontant jusqu'au menton, en train de me tortiller pendant le spectacle pour apercevoir un Philippe Chevallier (Pierre Brochant) caché par l'immense crâne chauve et réverbérant les lumières du théâtre des Variétés [Paris] du monsieur au second rang. Ce qui me fait penser : plus personne n'arrivera à me faire croire que le troisième rang est le rang parfait ! Certes, on y évite les postillons des acteurs, mais pour peu d'être un rase moquette (ce qui est indéniablement mon cas), vous risquez de ne rien voir de ce qu'il se passe sur scène.

Le dîner de cons : une adaptation (un peu trop) fidèle

Le dîner de cons [Chevallier & Laspalès] - Théâtre des Variétés [Paris]
L'histoire est connue de tous, mais pour mon propre plaisir : Pierre Brochant accueille chez, alors qu'il est bloqué par un terrible tour de rein, l'invité de son dîner de cons : François Pignon, grand créateur de répliques de monuments, en allumettes.
Evidemment, ce qui avait plu dans le film était l'indéniable sens de la répartie et de la dérision de Francis Veber qui refusait absolument de tomber dans la moralité bien pensante ; cet aspect là, fort heureusement, n'a pas disparu de la pièce de théâtre Le dîner de cons. Cependant, on peut regretter que la pièce ne se soit pas un peu plus libérée du lourd carcan du film : Philippe Chevallier reprend les mêmes mimiques que Thierry Lhermitte et perd en expression, ce qui est un peu dommage ; quant à Stéphane Bierry (Juste Leblanc), il se trouve être encore plus fade que Francis Huster… ce qui donne une idée du désastre. Là où la pièce trouve son souffle de légèreté, c'est avec Régis Laspalès (François Pignon) et l'incroyable Bernard Fructus (Lucien Cheval) : Laspalès se détache de l'interprétation de Jacques Villeret pour y introduire plus de nervosité et quelques trouvailles de génie, comme lorsqu'il ramasse à la petite cuillère l'eau renversée sur le tapis ; enfin, Bernard Fructus est une magnifique révélation (pour moi) : il apporte un incroyable grain de folie au personnage du pinailleur inspecteur des impôts, Lucien Cheval, et lui attribue un rire psychédélique qui a franchement déclenché mon hilarité... et voir Pignon et Cheval se lancer dans un jeu de poules était absolument superbe.
En somme, Le dîner de cons version théâtre pèche par son manque de folie et par une reproduction trop fidèle du film, dont la pièce aurait dû un peu plus se démarquer pour surprendre ceux qui connaissent le film par cœur. Mais Le dîner de cons au théâtre vaut la peine de se déplacer par un froid de canard ou sous une pluie battante pour les prestations irrésistibles de R. Laspalès et de B. Fructus.

16 décembre 2010

What's up, pussy cat?!

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Loisirs & Loufoquerie . . Caroline D.