One Single Life : une application iPhone frustrante

Certains psychologues vous le diront : un enfant doit apprendre la frustration ; il n 'y aurait rien de tel pour nous apprendre la vie, d'après eux. Programme peu réjouissant mais certes fort utile dans les familles nombreuses, car il faudra bien que l'aîné apprenne à partager les doux bras de sa maman et que le petit dernier se fasse à l'idée de n'avoir pour garde-robe que les vêtements usés et rapiécés de son grand frère. Les psychologues pourront alors se frotter les mains : la frustration se fait une place au soleil de l'app store d'Apple avec One Single Life, une application iPhone (and co) osant reprendre le concept de réalité dans son jeu. Pour faire simple : si vous tombez des toits depuis lesquels vous trouvez fort divertissant de sauter, vous mourrez. Adieu éternelle seconde chance si plaisante dans nos petits jeux vidéo : avec One Single Life, vous n'avez qu'une vie, qu'une seule chance et mieux vaut vous entraîner avant d'affronter les buildings.

One Single Life : R.I.P comme slogan

One Single Life s'amuse donc de son principe de base : vous mourrez comme un malpropre si vous n'êtes pas suffisamment habile. Une icône en pierre tombale et des signaux lumineux vous précisant que vous feriez mieux d'abandonner tout de suite vous accueillent à l'ouverture de l'application iPhone. Têtue comme une mule, votre petite rédactrice a donc décidé de franchir le Rubicon et s'est évidemment vautrée comme une crêpe. Le concept de l'application iPhone (iPod et iPad) One Single Life est on ne peut plus basique : un petit bonhomme en chemise et cravate n'a rien trouvé de mieux à faire de ses journées que de sauter de building en building ; s'il évalue mal les distances entre deux toits, il se retrouve écrasé au sol avec une ravissante pancarte lumineuse dont il appréciera fortement l'ironie : "Oooooooh" (il ne manque plus que le "shit happens" à la fin).

Toujours est-il que votre mission, et vous serez bien obligé de l'accepter, sera de faire sauter votre petit bonhomme suicidaire en tapotant sur votre écran. Histoire de vous motiver un peu, One Single Life vous précise, à chaque nouveau niveau, qu'un certain pourcentage de malhabiles s'écrasent lamentablement ici et ne passeront pas le niveau suivant. Fort bien. Qu'à cela ne tienne, vous faites le malin… et si vous êtes familier de la suite de cet adage, vous saurez que, bien évidemment, vous tomberez dans le ravin. One Single Life offre toutefois la possibilité de s'entraîner avant de se lancer dans la vraie vie (ce qui peut être utile si vous souhaitez dépasser le niveau 1 car cela fait terriblement tâche que de se vautrer dès le premier niveau, vous en conviendrez aisément... pas de quoi se lancer dans une rodomontade).

One Single Life : amusant et non addictif... et pour cause

Un graphisme plutôt sympathique, épuré et rappelant vaguement le générique de Mad Men : des silhouettes d'immeubles noires sur lesquelles se détache une autre silhouette noire, celle de votre petit bonhomme, sur fond de coucher de soleil rougeoyant. Mais ne vous laissez pas distraire ! car la chute est fatale. Jusqu'à un certain point. Les machiavéliques créateurs de One Single Life n'ont pas pensé à interdire la réinstallation de leur application ; ce qui fait que les petits malins s'étant vautré très rapidement, pourront toujours retenter leur chance en reprenant l'application et ainsi éviter de finir leur journée terriblement frustré d'être un 'average Joe". D'après un commentaire laissé sur l'app store, il serait possible de revivre en sautant au bord du dernier nuage en fin de générique, mais votre rédactrice n'étant pas formidablement douée, j'ai tout de même réussi à louper le nuage... et faire chou blanc. Car, encore une fois et tous ensemble s'il-vous-plait : "qui fait le malin, tombe dans le ravin". Et ce sera la conclusion du jour.

21 avril 2011

What's up, pussy cat?!

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