Jardin bleu : poésie à l’état pop-up

Je pensais vous laisser tranquille avec la jeunesse pour au moins un jour… mais c’était sans compter l’effet pluie allié à ma période de rangement qui fait que je ne me suis pas plongée dans la lecture de mon pavé de James Fenimore Cooper. Et, surtout, sans compter l’arrivée du facteur qui m’a apporté une petite merveille parue aux éditions Gallimard Jeunesse : le livre pop-up d’Elena Selena (que vous ne connaissez probablement pas encore et pour cause, elle est d'origine lituanienne et vient à peine de sortir de trois ans d'études à l'École Estienne de Paris... mais vous ne tarderez pas à rapidement connaître son nom, car c'est un véritable prodige de l'univers papier), Jardin bleu. Cette chronique ne sera pas très longue car il n’y a, finalement, pas grand-chose à raconter sur ce beau livre. Non, car c’est un album pop-up qui se ressent, qui se vit. Et c’est également la raison pour laquelle je ne vais pas trop vous dénaturer la surprise (et la joie !) de la découverte de cet univers poétique, peu de photos, donc.

Jardin bleu : pop-up magique

Ouvrir le pop-up Jardin bleu est une expérience unique. D’abord, parce que sa couverture bleu nuit reflète doucement la lumière du jour et, enfin, parce que l’on ne sait pas très bien ce qui nous attend à l’intérieur des pages de Jardin bleu. En un seul mot : poésie. Chaque page cartonnée ouverte est un petit bijou de poésie ; le texte n’est pas inoubliable, loin de là, en revanche, les animations cartonnées, elles, le seront. Pour faire court, le pop-up Jardin bleu raconte la douce histoire d’un jardin… logique. Et s’il est bleu, c’est pour l’unique et excellente raison qu’on le découvre de nuit, à la lueur de la lune. Alors, forcément, tout prend une dimension différente. Les sons de ce jardin qui bruisse sous le vent se font mystérieux. Et les couleurs se teintent de bleu. D’un bleu nocturne qui envoûte et nous éclate au visage sous la forme d’illustrations en relief d’une finesse élégante (à protéger donc des petites mains peu délicates de l’escargot baveur un peu trop petit). Alors, oui, avec Jardin bleu, on sort des sentiers battus pour entrer dans un univers de délicatesse, de poésie… parfait, en somme, pour l’heure du coucher. J’ai follement apprécié le travail ciselé d’Elena Selena, cette ambiance nocturne tout en douceur et en beauté, qui relèguera au placard la peur du noir. Bref, j’ai été envoûtée par ce Jardin bleu. Il n’est pas donné, certes, mais il fera un splendide cadeau sous le sapin et pourra être transformé en jolie décoration de chambre.