Casse-Noisette : un rêve pétillant

C’est marrant comme, en ce moment, tout semble tourner autour du Casse-Noisette : je croise des publicités pour le spectacle à chaque coin de rue ; j’ai reçu l’album illustré (une nouvelle collaboration entre les éditions Nathan et l’Opéra national de Paris, encore une fois très réussie) du Casse-Noisette ; et, last but not least, je viens d’apprendre que le spectacle de Noël de l’école Montessori de la Crevette portait également sur le Casse-Noisette ! Ah, ce brave vieux Piotr (Tchaïkovski) n’aura donc jamais sa retraite bien méritée ! (Oui, on pourrait dire de même de pépère Ernst (Theodore Amadeus, à vos souhaits) Hoffmann, puisque le conte Le Casse-Noisette et le Roi des souris vient tout droit de son imagination… avant d’avoir été adapté par Alexandre Dumas et mis en musique par notre cher Piotr. Bon. Bref.) Détour historique fait. Passons donc aux réjouissances en nous glissant entre les pages de l’un des contes les plus connus (et que je n’avais pourtant jamais encore lu, alors que je connais l’opéra par coeur… une honte ! un scandale !) et allons danser aux côtés du Casse-Noisette.

Casse-Noisette : une petite fille et un pantin

C’est la veille de Noël et les derniers invités se précipitent dans la chaleur bienveillante de la maison des Stahlbaum. Parmi eux, un viel homme borgne et boiteux, le magicien Drosselmeyer qui porte contre lui un bien étrange paquet. Alors que la fête bat son plein, il offre à la petite Clara un pantin à la mâchoire démesurée : le Casse-Noisette. Il est plutôt laid, malgré son beau costume, et tout le monde se moque de lui, mais Clara, elle, tombe sous le charme de ce pantin et l’aime aussitôt. Lassée des moqueries, Clara s’éloigne et s’endort dans un confortable fauteuil, le Casse-Noisette serré contre son coeur…

Casse-Noisette : conte merveilleux

…place alors à un rêve fantastique peuplé d’étranges créatures. Car Clara a l’imagination bien fertile ! Et son rêve l’emporte dans une romance enneigée, avant de parcourir le monde et ses merveilles : le soleil brûlant et sensuel de l’Espagne ; l’exotisme de l’Orient ; la brusquerie de la Russie et le raffinement de la France… Clara visite les peuples à chaque frémissement de paupière. Pascale Maret parvient à rendre les fantasmagories du Casse-Noisette accessibles aux enfants (n’ayant malheureusement jamais lu la version Hoffmann / Dumas, je ne suis pas en mesure de dire à quel point cet album est fidèle à l’original, mais peu importe finalement) et les illustrations d’Alexandra Huard font merveille : chaque page est une explosion de couleurs. La lecture de l’album du Casse-Noisette nous fait entrer dans la féérie de Noël (qui commence bien tôt cette année avec les illuminations déjà accrochées depuis quelques semaines, les vitrines enneigées et les sapins qui fleurissent !) et nous a permis de faire écouter à la Crevette l’opéra de Tchaïkovski (je regrette d’ailleurs que cet album du Casse-Noisette n’ait pas été accompagné d’une sélection de morceaux choisis de l’opéra, mais bon). Prochaine étape, lui faire découvrir le ballet !