Les Puissants, tome 3, Libres : le clap final de la trilogie un brin orwellienne
[Carozine s'amuse avec Les Puissants, tome 3, Libres - Vic JAMES - dès 15 ans]
Il fait (enfin !) beau, j’ai (enfin !) réussi à terminer un roman (après en avoir entamé plusieurs, ce que je déteste faire en temps normal) et j’ai (enfin !) le courage de déterrer le baobab qui a pris racine au creux de ma paume. Bon, les dernières semaines ayant été un poil compliquées, il faut bien admettre que je n’avais pas non plus énormément de temps devant moi. Donc voilà. Il m’aura fallu une bonne semaine, mais j’ai achevé ma lecture du dernier tome de la trilogie Les Puissants, de Vic James, entamée avec Les Puissants, tome 1, Esclaves (en même temps, commencer une trilogie par le tome 1 n’a rien de révolutionnaire en soi, j’en conviens, c’est même tout à fait banal). Pour vous remettre un peu dans le bain, l’intrigue se situe en Grande-Bretagne, où quelques personnes Douées (dotées d’un Don qui varie d’une personne à l’autre) se partagent le pouvoir. Au sommet, la famille Jardine, son patriarche cruel et affamé de pouvoir, et ses trois fils : Jenner, le non Doué potentiellement gentil ; Silyen, le plus Doué de la fratrie et le plus insaisissable ; Gavar, l’aîné et hériter, colérique, amateur de filles et d’alcool. Et tous ces Doués ont une idée de génie : forcer les roturiers à donner dix ans de leur vie en esclavage. Parmi ces roturiers mal chanceux, la famille Hadley, dont l’aînée, Abigail, qui se destinait à des études de médecine, a réussi à convaincre ses parents de prendre les dix ans d’esclavage maintenant, dans le domaine de Kynestone (celui de la famille Jardine). Sauf que voilà. Les choses se passent différemment (forcément, sinon, il n’y aurait pas de livre) : toute la famille se retrouve effectivement à Kynestone, toute, sauf Luke, le fougueux, qui est envoyé dans la pire ville d’esclave : Milmoor. Et c’est là que tout commence.
Au bord du fleuve, dans le quartier londonien de Vaux-hall, le Snubbing Post était l’endroit idéal quand vous aviez toute la ville à vos trousses. Vieux de plusieurs siècles, le pub était percé de petites fenêtres rendues opaques, à l’intérieur, par des années de fumée de pipe et, à l’extérieur, par la pollution. Les Puissants, tome 3, Libres - Vic JAMES
Les Puissants, tome 3, Libres : et tout prend forme pour le grand final
Nous reprenons les choses là où nous les avions laissées avec Les Puissants, tome 2, Egaux, et là, je préviens ceux qui n’ont pas encore commencé la trilogie Les Puissants, ou qui n’en sont qu’au tout début, je vais forcément spoiler (pardon… divulgâcher !). Luke s’est évadé de la prison du pervers Arailt Crovan et a rejoint Londres, pour la Foire du Sang… petit chef d’oeuvre de sadisme remis au goût du jour par le chancelier Whittam Jardine. Et, ô horreur absolue, sa soeur Abigail, qui avait réussi à s’échapper avant leur transfert vers Milmoor, fait partie du festin. Cependant, de manière fort surprenante, Gavar met un terme à la Foire du Sang, alors que Midsummer (l’héritière Douée qui se bat aux côtés des roturiers) venait d’animer des dragons… et il sauve Abi. Nous en sommes donc là. Luke rejoint Silyen et Chien, et tous trois prennent le chemin du domaine de Far Carr, où Silyen aimerait poursuivre ses recherches sur le Don et retrouver le fameux Roi mystérieux. Abi, sauvée par Gavar, prend la route de Londres pour retrouver l’équipe de Midsummer et poursuivre la rébellion, après avoir été trahie par Jenner.
Les paysages mentaux étaient malléables. On pouvait créer et aplanir des montagnes. Faire pousser, fleurir et mourir des jardins. Il suffisait de vouloir un château ou un cheval, un hamac ou une tasse de thé, pour qu’ils apparaissent. C’étaient des endroits de pure imagination.
Mais on ne pouvait pas faire apparaître des gens. Les Puissants, tome 3, Libres - Vic JAMES
Les Puissants, tome 3, Libres : rideau sur la trilogie
Bon. Histoire de mettre cela derrière nous, je vais commencer par ce qui m’a un poil défrisée avec le tome 3 de la trilogie Les Puissants, Libres. J’ai mis beaucoup de temps à me remettre dans le bain, à situer l’intrigue (d’ailleurs, quelques pages pour se replonger dans l’intrigue n’auraient peut-être pas été de trop), et, une fois que j’étais à fond les manettes, c’est peut-être la frustration qui parle, mais je trouve que la fin a été franchement précipitée. Tout s’accélère et l’épilogue n’est pas la personne que j’aurais aimé avoir. J’aurais souhaité un peu plus de détails. La seconde chose qui m’a fait ressembler à un caniche royal défrisé est la solution dénichée par Vic James pour expliquer le pourquoi du comment d’une action de Silyen par le passé (admirez ma technique pour éviter le spoiler ! Non, parce que j’aurais pu faire pire) et qui correspond à un développement de sa personnalité qui n’avait pas été abordé précédemment. Et là, pif paf pouf, on nous sort cela de derrière les fagots, hop hop, fissa fissa, et on nous le met à chaque apparition de l’Egal. Pourquoi pas, hein. Mais un peu de finesse dans la mise en place aurait été plus que bienvenue. Et surtout, surtout, qu’on ne nous plante pas comme cela à la fin ! Non mais j’vous jure. Faire cela à ses pauvres lecteurs est proche du sadisme. Si, si. (A moins de vouloir faire un prequel... Ah AH !) Mais revenons à nos moutons ! Fidèle aux précédents volumes, Vic James mène l’intrigue du tome 3 de la trilogie Les Puissants, Libres à la vitesse de l’éclair, ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais. Et cela tient beaucoup de la répartition des chapitres menant l’action à travers la vision d’un personnage différent, ce qui permet d’avoir un aperçu de sa psychologie. Avec le tome 1, la trilogie Les Puissants avait formidablement bien commencé. Le tome 2 lui avait apporté une certaine noirceur et une violence qui faisait évoluer la trilogie vers les terres de Game of Thrones. Le tome 3 ancre ce ton un peu cynique sur la politique, les relations entre les classes dirigeantes et le commun des mortels (ô combien d’actualité) et l’exploitation des media, de l’information (là encore, toc toc, bonjour, c’est moi la réalité qui ressemble à la fiction !). Cela fait de cette trilogie une série young adult réfléchie, rythmée, bien menée et intéressante. Puissante. Et potentiellement dérangeante.
Les détails du livre
Les Puissants, tome 3, Libres
Auteur : Vic JAMES
Nathan : Nathan
Prix : 17,95 €
Nombre de pages : 512
Parution : avril 2019
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Longtemps, je me suis couché(e) de bonne heure.... pour lire. So what?!
Autres lectures de Carozine : La voix des ombres : fantastique et enchanteur (roman young adult).