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Peaky Blinders [saison 1] : les gangs des rues se dotent de casquettes

[Carozine se délecte devant la série Peaky Blinders -saison 1- de Steven KNIGHT]

3 Juin 2015

Carozine regarde la série TV Peaky Blinders [saison 1] sur Netflix
Par ces écrasantes chaleurs, quoi de mieux que de se rafraichir avec une série TV made in Britain (the BBC is among us!), avec un brin de brouillard, un soupçon de déluge et un joli souffle de vent qui ébouriffe : je viens de terminer la saison 1 des Peaky Blinders (je sais, j’ai pris mon temps), et cette excellente série (que vous pouvez retrouver sur Netflix, si vous avez loupé le replay d'Arte ou si votre portefeuille n'est pas en état de vous offrir le coffret de la saison 1) mérite amplement que je prenne quelques instants pour vous en parler ! Chaussez votre casquette, dotez-la d’une lame de rasoir, glissez un cure dent dans le coin de votre bouche et adoptez un ton viril : les Peaky Blinders débarquent dans votre salon et ça va faire du grabuge. Et pour ceux que le suspens du dernier épisode de la saison 1 laisse haletants, sachez qu'il existe une saison 2 (diffusée en 2014), et la saison 3 vient d'être annoncée.

Peaky Blinders [saison 1], série TV diffusée sur Netflix et créée par Steven KNIGHT : l'Angleterre industrielle (et pouilleuse) de l'après-guerre, en proie aux gangs des rues

Peaky Blinders [saison 1] : un gang des rues ambitieux ; un inspecteur en chef peu commode et une guerre sans pitié

Peaky Blinders [saison 1], série TV diffusée sur Netflix
Nous sommes en 1919 et les rues de Birmingham grouillent de pouilleux et puent la crasse mais, qu’importe, elles sont le royaume du gang qui se fait appeler les Peaky Blinders (la raison ? une lame de rasoir planquée dans le revers de leur casquette et avec laquelle ils escamotent les visages de leurs ennemis). Leur fief ? Un pub que leur ambitieux leader, Thomas Shelby, a récupéré de force. Cette affaire familiale, présidée par un conseil de famille que Thomas Shelby sucre peu à peu pour n’en faire qu’à sa tête, protège certains et en tabassent d’autres, en fonction de leurs convenances et de leurs objectifs. En ligne de mire se trouvent les paris hippiques, affaire légale dont aimerait s’emparer Thomas Shelby. Le problème étant que le garçon a eu les yeux un peu trop grands en s’emparant d’une cargaison d’armes… ce vol a attiré l’attention de Winston Churchill, lui-même, qui s’est empressé de dépêcher sur place son poing armé et fervent justicier aux méthodes douteuses : Chester Campbell, inspecteur en chef. Il prend en main la brigade en leur promettant d’éradiquer le poison Peaky Blinders des rues de la ville. Son avantage ? Il infiltre dans le fief des Peaky Blinders un atout charme qui se fait engager comme serveuse et ne manque pas d’éveiller l’intérêt de Thomas Shelby : la blonde Grace.

Peaky Blinders [saison 1], avec le parfait Sam NEILL dans le rôle de l'inspecteur Campbell et le non moins fascinant Cillian MURPHY, dans la peau de l'ambigu et multiple leader des Peaky Blinders, Thomas Shelby

Peaky Blinders [saison 1] : une ambiance sombre pour une série triomphante

Peaky Blinders, saison 1 - avec Cillian MURPHY
Admettons-le tout de suite pour éviter un embarras magistral : le premier épisode des Peaky Blinders ne fut pas une franche partie de plaisir 1) parce que c’est une époque de l’histoire anglaise que je ne connais pas merveilleusement bien et il a donc fallu faire une sérieuse gymnastique pour remettre les choses dans l’ordre 2) parce que la coupe de cheveux ridicule des Peaky Blinders les rend un peu difficile à reconnaître sous la couche de crasse et l’accent impayable. Ceci étant, l’intrigue prend rapidement le dessus et vous emporte dans un magnifique tourbillon : l’opposition entre Thomas Shelby et Chester Campbell, opérant une danse complexe et dangereuse où chacun tente d’utiliser l’autre, est absolument merveilleuse d’autant qu’ils se ressemblent fort dans les méthodes employées ou le manque de regret envers les dommages collatéraux ; le tango se jouant entre Grace et Thomas, sorte de chat jouant avec un lion qu’il tente d’apprivoiser, est intense et fascinant… et le décor industriel d’après-guerre est foisonnant. Aux Peaky Blinders viennent se mêler l’IRA, mais également les éveils communistes de la foule d’ouvriers ou encore la position des femmes. La saison 1 des Peaky Blinders prend son temps, pose le décor et les personnages, amplifie l’intrigue au gré des épisodes et fouille la psychologie de ses principaux protagonistes : elle gagne alors en richesse, en intensité et en intérêt. Cillian Murphy est parfait en leader qui pioche à tous les râteliers pour survivre, maintenir la puissance de la famille des Peaky Blinders et leur offrir un avenir radieux… et légal ; son visage laisse affleurer les sentiments tout en retenue et il en devient carrément hypnotisant. Et Sam Neill est impressionnant dans ce personnage d’inspecteur à fleur d’émotions, féru de justice mais peu regardant des méthodes employées pour obtenir gain de cause. On retrouve dans la saison 1 des Peaky Blinders un soupçon de la série TV Boardwalk Empire et un goût pour la violence de Gangs of New-York : les entrailles prolétaires et furieuses de l’Angleterre sont décidément un terreau fertile et Peaky Blinders sort magnifiquement son épingle du jeu avec une image léchée, un décor maîtrisé, des portraits s’approchant au maximum de ces visages charbonneux. Une tragédie romantique aux effluves de drame mafieux et familial = tous les ingrédients pour une série TV qui vous scotchera au canapé !

Peaky Blinders [saison 1] : le gang au grand complet (et oui, on recrute jeune !)
Trailer de la série TV Peaky Blinders, saison 1

Les détails

Petits secrets de Peaky Blinders

Les Peaky Blinders ont réellement existé et tirent donc leur nom du « Peak » = la visière de leur casquette caractéristique.
Créateur : Steven Knight (ayant également pondu le merveilleux Eastern Promises)
Thomas Shelby : Cillian MURPHY
Chester Campbell : Sam NEILL
Grace Burgess : Annabelle WALLIS
Polly Gray : Helen McCRORY
Arhtur Shelby Junior : Paul ANDERSON.

3 juin 2015

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. . Caroline D.