En haut !

Pinky and the Brain [Minus & Cortex] : à ne pas manquer

[Critique de la série d'animation Minus & Cortex [Pinky and the Brain]

9 Sept. 2011

Carozine regarde Minus & Cortex
Il est certaines séries d'animation que l'on retrouve avec plaisir quelques (et vous êtes priés de ne pas vous étouffer) années plus tard et Pinky and the Brain (Minus et Cortex en français dans le texte) en fait indéniablement partie. Car autant j'appréciais le décalage entre les deux souris de laboratoire que sont Minus et Cortex à mon jeune âge, autant aujourd'hui, je savoure chaque répartie grinçante de Cortex (c'est un peu comme le Petit Nicolas : en le relisant adulte, on s'étouffe de rire). Petit flashback (ou analepse pour les érudits) dans l'enfance de votre chère rédactrice, à la (re)découverte de cet incroyable dessin animé : Minus et Cortex alias Pinky and the Brain (en VO pour les puristes), lancé par la Warner (et provenant de l'esprit farfelu de Tom Ruegger) mais surtout produit par monsieur Steven Spielberg... surprenant, n'est-il pas ? [surtout quand on entend Cortex tirer dans tous les coins sur l'Américain lambda et la culture populaire... voire même sur Steven Spielberg dans certains épisodes]

Minus et Cortex : un schéma classique façon déjantée

Minus & Cortex [Pinky and the Brain]
Minus et Cortex [Tom Ruegger]
Minus et Cortex par la Warner
Comme son titre l'indique si bien, Minus et Cortex repose sur l'opposition de ses deux personnages principaux : Cortex (Brain), sa tête démesurée posée sur un tout un petit corps, son humour subtil et décapant, sa misanthropie et son obsession pour conquérir le monde (qui n'a d'égale que sa mégalomanie) ; et Minus (Pinky, donc, si vous suivez bien), naïf et abruti, deux grandes dents sortant d'une bouche hilare, une culture populaire hors norme et des exclamations variant entre "narf", "zort" et "poit". Cortex passera ainsi chaque épisode à fomenter des plans plus farfelus les uns que les autres pour réduire les hommes en esclavage ou les pousser à une admiration sans borne et ainsi conquérir le monde : il concevra une machine à vapeur faisant rétrécir les chapeaux ; il tentera de récupérer le club de golf d'un joueur pour imprimer sa marque sur la terre et prouver qu'elle lui appartient ; il lancera des messages subliminaux ou deviendra une star du basket-ball… Les plans diaboliques ne manquent pas et heureusement pour lui car systématiquement, Cortex échouera de peu dans ses missions que ce soit par excès de mégalomanie ou par malchance. Et il faut bien l'admettre, Cortex est un formidable poissard. Certes, me direz-vous, sa malchance est bien souvent aidée par la bêtise et autres bourdes de Minus qui, en s'occupant de sa pédicure, va malencontreusement ajouter son ADN (par un ridicule morceau d'ongle) au clone de Cortex, censé aider notre génial inventeur dans sa conquête nocturne du monde. Mais il serait fortement réducteur de penser que Minus entrave tous les machiavéliques plans de Cortex, car, comme il le dit si bien "You aren't going to get rid of me, are you Brain? I mean, you, working as a single? Look what happened to Jerry Lewis!" [1] : sans Minus, Cortex serait bien incapable de mettre en œuvre ses projets ; mais heureusement pour lui, Minus est prêt à le suivre jusqu'au bout du monde, quitte à endosser l'habit de guru indien spécialiste du Flower Power et des Beatles, se rendre en Allemagne ou dans une île perdue dans le Pacifique pour y affronter des cannibales.

"They're Pinky and the Brain, Brain, Brain... narf!" [Minus et Cortex]

Et parce que je ne résiste jamais à la tentation, voici quelques piques de Cortex :

Pinky : "Are we going really really really really far into the future, Brain ?"
Brain : "2 billion years, Pinky."
Pinky : "Um.. How much more than 7 is that ?"
Brain : "Arguably a lot, my mathematically challenged friend." [2]
Brain : "Let's just say that your extra jumbo sized heart more than makes up for your little free sample sized mind." [3]
Brain: "Are you pondering what I'm pondering?"
Pinky: "I think so, Brain, but I can't memorise the whole opera in yiddish."
Brain: "Pinky, you are a threat to tolerance." [4]
Le plus amusant étant le décalage entre les pensées de Cortex et celles de Minus :
Brain : "Pinky, are you pondering what I'm pondering ?"
Pinky : "I think so, Brain, but if they called them sad meals no one would buy them." [5]
Pinky : "Why, Brain ? What are we going to do tomorrow night ? Order tickets for the Addis-Ababa dinner theater ?"
Brain : "Only if my brains are replaced by yogurt. Otherwise, we shall try to take over the world !" [6]
Enfin vous l'aurez compris, le dessin animé Minus et Cortex m'amuse follement : le génie incompris de Cortex qui maugrée dans ses moustaches ; les remarques décalées et saugrenues de Minus ; l'inventivité débridée de Cortex qui se heurte aux contraintes du monde... Cette série d'animation est pleine de ressources, ne mâche pas ses mots et est jubilatoire.

Traductions :

[1] Tu ne vas pas te débarrasser de moi, n'est-ce pas, Cortex ? Toi, travailler seul ? Regarde ce qui est arrivé à Jerry Lewis ! [PS. pour ceux qui ne sont pas des as de la culture américaine : Jerry Lewis formait un duo avec Dean Martin, dans les années 40 - 50 ; ils ont ainsi joué dans une pléthore de films pour la Paramount]
[2] Minus : « On va aller vraiment vraiment vraiment vraiment loin dans le futur, Cortex ? »
Cortex : « 2 millions d'années, Minus. »
Minus : « Hum… Ca fait combien de fois plus que 7 ? »
Cortex : « On peut dire beaucoup, mon ami mathématiquement limité. »
[3] Cortex : « Disons simplement que ton grand coeur au maxi format familial fait plus que compenser ton cerveau de la taille d'un échantillon gratuit. »
[4] Cortex : « Minus, est-ce que tu penses à ce que je pense ? »
Minus : « Je pense que oui, Cortex, mais je ne peux pas me souvenir d'un opéra en yiddish dans son intégralité. »
Cortex : « Minus, tu es un défi à la tolérance. »
[5] Cortex : « Minus, est-ce que tu penses à ce que je pense ? »
Minus : « Je pense que oui, Cortex, mais s'ils les appelaient des sad meals, personne ne les achèteraient. » [référence aux célèbres Happy Meals, n'est-il pas]
[6] Minus : « Pourquoi, Cortex ? On fait quoi demain soir ? On commande des tickets pour le cabaret Addis-Abeba ? »
Cortex : « Seulement si mon cerveau est remplacé par du yaourt. Sinon, on va essayer de conquérir le monde ! »

PS. : "I am not devoid of humour." [Cortex]

Les détails

Petits secrets de Minus & Cortex

Créateur : Tom RUEGGER
Producteur : Steven SPIELBERG
Minus [Pinky] : Rob PAULSEN
Cortex [The Brain] : Maurice LAMARCHE

9 septembre 2011

I am not devoid of humour

Plus de cinéma avec Carozine : True Grit : un western signé Coen

. . Caroline D.