Batman La Cour des Hiboux [1] : la chauve-souris chasse les démons du passé
[Critique du comic Batman La Cour des Hiboux [1]- Scott SNYDER & Greg CAPULLO]3 Juil. 2012
Aaaaaah un nouveau Batman signé Scott Snyder (le scénariste de Batman Sombre Reflet) et Greg Capullo (aux dessins) a vu le jour et, en manque de chauve-souris mais surtout de sourire carnassier (oui, oui, c'est bien du Joker dont il s'agit) en attendant la sortie du dernier film de la trilogie (où, fort malheureusement pour moi, et peut-être pour le film aussi, il ne risque pas d'y avoir de Joker pour cause de mort inopportune), il était absolument et impérativement nécessaire pour ma survie de l'acheter. D'autant que la couverture de Batman La Cour des Hiboux [1] attire fichtrement l'oeil et donne bougrement envie de l'avoir chez soi ! Et, franchement, soyons honnêtes : les dessins de Greg Capullo sont toujours d'une beauté stylisée, de petites oeuvres d'art à regarder s'étaler sur les pages de votre comics ; quant au scénario de Scott Snyder... sombre à souhait !
Batman La Cour des Hiboux [1] : de démoniaques volatiles
Reprenons pour les quelques poissons rouges fidèles de ce blog : Batman (aka Bruce Wayne aka Christopher Bale pour les films) est revenu en ville après un léger moment d'absence pendant lequel il était remplacé par Dick Grayson (aka Robin The First puis Nightwing, oui, il faut sacrément suivre avec les comics ou prendre des notes car cela change à une vitesse folle) et, en généreux bienfaiteur de la ville cauchemardesque, il s'emploie à lancer un nouveau plan de constructions afin de transformer le visage maléfique de Gotham. Splendide, me direz-vous. Mais le Mal (oui, oui, avec un grand M) rôde, comme toujours à Gotham. Un grassouillet artiste peintre est retrouvé cloué au mur de son appartement par une trentaine de lames d'antiques couteaux surmontés de hiboux... il n'en faut pas moins pour que la comptine apprise aux enfants de Gotham sur une prétendue Cour des Hiboux gouvernant dans l'ombre la ville ne refasse surface. Batman se trouvera ainsi confronté aux légendes urbaines qui sont peut-être plus vivantes qu'il ne veut bien le croire, mais surtout au passé de sa famille et à la mort étrange de son aïeul, Alan Wayne, retrouvé dans les égouts de Gotham il y a fort longtemps, ce que tout le monde attribua à une démence passagère et fort bienvenue, il est bien évidemment absolument normal qu'un vieillard richissime finisse nu dans les égoûts, il devait probablement vouloir se rendre à sa cure thermale.
Batman La Cour des Hiboux [1] : les légendes urbaines ont la peau dure
Il est désormais un fait acquis que monsieur Scott Snyder aime les scenarii sanguinolents et Batman La Cour des Hiboux n'y échappe pas ! Mais un Batman sans un minimum de violence et d'ennemis retors serait-il vraiment un Batman ?! Le Joker fait même une brève apparition dans ce premier tome (oui, votre rédactrice en a sautillé sur son canapé de joie débordante). Toutefois, La Cour des Hiboux se taille la part du lion dans ce tome 1 : entre comptine effrayante et ergot résistant à toutes les chutes (mais pas de panique, Scott Snyder a une explication pour tout phénomène illogique, cela dit, il faut tout de même avoir le cerveau connecté pour suivre l'explication tirée de derrière les fagots !), Batman a de quoi perdre son latin et ses repères d'orphelin ! Batman La Cour des Hiboux [1] est bien ficelé, les dessins de Greg Capullo sont à tomber et créent une atmosphère glauque au possible, aussi sombre que l'on imagine volontiers Gotham (et pile poil ce qu'il manque aux derniers volets du film pour nous plonger au coeur de la ville et que l'on respire le Mal à pleins poumons). Un vrai plaisir !
Longtemps, je me suis couché(e) de bonne heure... pour lire. So what?!
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