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Saint-Nicolas, le jour des chocolats

[Carozine chausse sa tenue de Sherlock Holmes pour savoir d'où vient la légende de Saint-Nicolas]

6 Déc. 2010

Aujourd'hui, lundi 6 décembre, est jour de fête car quelques semaines avant Noël, les enfants sages ont droit à des poignées de chocolats tous plus appétissants les uns que les autres (ou de pain d'épice, pour les foyers traditionnels) distribués par un Saint-Nicolas acclamé par les foules, qui ne manqueront pas de nourrir (de carottes !) l'âne supportant bravement les nombreux déplacements de son patron ; les enfants quelque peu indisciplinés, cependant, verront apparaître, ce 6 décembre, le Père Fouettard et son fouet redoutable venant s'abattre sur les méchants garnements et ne verront que les sinistres morceaux de papier coloré des chocolats promis par des parents souhaitant faire régner l'ordre sur la maisonnée. Mais qui est donc ce Saint Nicolas, qui nous permet de nous goinfrer sans scrupule de chocolats et macarons en guise de régime pré-Noël ?

Saint-Nicolas, le bienfaiteur des enfants

Carozine enquête sur la légende de Saint Nicolas
Nicolas de Myre (également appelé Nicolas de Bari) eu le malheur de naître, entre 250 et 270 après feu l'homme crucifié en sandales (mais sans chaussette, c'est déjà cela), à Patara, dans ce qui est actuellement la Turquie à une époque où il ne faisait que très moyennement bon d'être chrétien, et fut le successeur de son oncle en devenant à son tour l'évêque de Myre. Bienveillant et généreux, Nicolas de Myre fut le bienfaiteur des enfants, des veuves et des faibles ; contraint à l'exil suite aux persécutions menées contre les chrétiens par l'empereur Dioclétien, Saint-Nicolas (ou plutôt Nicolas de Myre, à l'époque) revint dans son pays natal, en 313, quand l'empereur Constantin remit au goût du jour la liberté de culte. Notre bon (Saint) Nicolas de Myre serait toutefois décédé des persécutions romaines, en 343, et enterré à Myre, d'où ses ossements furent dérobés par des Italiens désireux de voir à Bari la dépouille du bienfaiteur tant aimé. Saint-Nicolas aurait, selon les légendes, ressuscité trois enfants tués par un boucher et opéré un paquet de miracles, le rendant star suprême des corporations en quête d'un saint patron.

Saint-Nicolas, une légende vivace et chocolatée

Au Xe siècle, une relique de Saint-Nicolas fut transférée de Bari vers la Lorraine, qui le prit pour saint patron. Entre le bienfaiteur au grand coeur qu'était Saint Nicolas et les chocolats éparpillés à grandes poignées, il n'y avait qu'un pas à franchir : Saint-Nicolas est devenu une fête très populaire, particulièrement dans les régions de l'Est de la France et, en Lorraine, il vient visiter les écoles, accompagné du ténébreux Père Fouettard, pour distribuer bonbons, oranges et pains d'épices aux petits enfants. Ou faire peur aux cancres ronflant paisiblement au fond de la classe pendant que la maîtresse essaie d'inculquer la notion de soustraction ou autres cours d'eau parsemant la France.

Si vous croisez dans les rues un vieillard paré de rouge, coiffé d'une mitre et doté d'un bâton biscornu, n'allez pas appeler la police en hurlant qu'un hurluberlu fait la sortie des écoles ou que Benoit XVI a perdu sa papamobile : ce n'est autre que Saint Nicolas en grand habit de fête et il ne vous reste plus qu'à prétendre avoir été divinement sage pendant l'année et à surveiller du coin de l'œil son compère le Père Fouettard afin d'éviter de vous faire rosser pour avoir honteusement menti pour des chocolats.

What's up, pussy cat?!

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6 décembre 2010

. . Caroline D.