Le cerf-volant de Toshiro : poésie et encre font (très) bon ménage

En cette fin d’après-midi pluvieuse (voire carrément diluvienne si l’on tient à être précis), j’ai décidé que nous resterions encore un peu au Japon (mais si, souvenez-vous, avant de vous enquiquiner avec la rentrée des classes alors que les vacances ne sont même pas vraiment commencées, je vous avais parlé d’un très beau roman de Jackie Copleton : La voix des vagues, qui évoquait le Japon, ses traditions, sa culture et son Histoire. Aujourd’hui, on passe du côté des rase-moquettes avec un très bel album jeunesse : Le cerf-volant de Toshiro, co-signé par Ghislaine Roman (au texte) et Stéphane Nicolet (pour les illustrations). Il ne nous reste plus qu’à plonger le nez entre les pages de l’album Le cerf-volant de Toshiro pour y admirer les cerisiers en fleurs (entre autres).

Le cerf-volant de Toshiro : un petit garçon et son grand-père

Par une belle journée de printemps, Toshiro et son grand-père, Satô, décident d’aller faire voler dans les airs le cerf-volant qu’ils ont fabriqués ensemble et sur lequel s’étale un splendide dragon. D’un regard, Toshiro interroge son grand-père : oui, il a trouvé l’endroit idéal pour le faire voler. Le vent l’emporte rapidement pour le faire tourbillonner mais la joie de Toshiro est de courte durée : son grand-père Satô, courbé par le poids des ans et du labeur, ne peut pas voir le résultat de leurs efforts. Mais Toshiro est un petit garçon ingénieux : aux pieds d’un banc se trouve une flaque dans laquelle il sait que son grand-père pourra regarder le ciel.

Le cerf-volant de Toshiro : un album poétique et enchanteur

J’ai été charmée par l’album jeunesse Le cerf-volant de Toshiro. D’abord, par son texte (signé Ghislaine Roman), aux élans poétiques et mélodieux, au vocabulaire recherché tout en restant accessible. Ensuite, par ses personnages, tous deux abîmés par la vie, mais tellement à l’écoute l’un de l’autre, tellement attentionnés. Car Le cerf-volant de Toshiro, c’est avant tout une magnifique relation entre un grand-père et son petit-fils qui ne parle pas. Ensuite, les illustrations de Stéphane Nicolet ont achevé le travail et m’ont plongée dans l’ambiance particulière de l’album Le cerf-volant de Toshiro : ces encres aériennes et ce petit garçon si vif qui souhaite par dessus tout partager ces moments avec son grand-père, et lui faire oublier la douleur des ans. Le cerf-volant de Toshiro est un bel album, doux et tendre, mélodieux et délicat.