Vroum ! Mon imagier sonore de la ville /Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux : apprendre les sons

Au lieu de vous parler de notre séjour sur la magnifique île d'Andros qui ne sert pas de compote et ne se trouve pas aux Bahamas ni dans les îles Éoliennes malgré le vent qui y souffle brusquement (cependant, promis, juré, pas craché, je vous prépare une chronique pour très trèèèèès bientôt, si si, vous verrez, vous serez époustouflés), mais bien dans les Cyclades, aujourd'hui, je vais vous parler de deux albums pour rase-moquettes : VROUM ! Mon imagier sonore de la ville ; Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux. Pourquoi les deux d'un coup ? Parce qu'ils se ressemblent, ai-je décrété. Après tout, ce sont tous les deux des albums de la collection Kididoc, ils appartiennent à la même série Mes imagiers sonores et animés (ou vice-versa, qu'importe) et la même illustratrice est aux commandes. Donc bon. Cela me semblait amplement suffisant pour bricoler une chronique, faire d'une pierre deux coups et éviter l'oiseau moqueur. Un programme réjouissant au possible, vous en conviendrez, surtout après quelques jours passés en famille et donc, forcément, épuisants, bruyants. Ah. Oui, bon. Peut-être que vous espériez retrouver un peu de calme. Ce sera pour une prochaine fois !

Vroum ! Mon imagier sonore de la ville /Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux : découvrir les bruits et détails croquignolets qui nous entourent (ou non)

Que fait le bruit du marteau-piqueur ? Et celui du touriste en goguette prenant en photo un papillon ? (Oui, je suppose que l'équipe a dû être confrontée à l'épineux problème de : qu'est-ce qu'un touriste peut photographier à Plouzévec-les-Oies ? Le rase-moquette connaîtra-t-il la tour Eiffel ? Ah. Non parce que bon, photographier un papillon en pleine ville semble un peu incongru.) Le pigeon avant qu'il ne largue honteusement ses intestins sur vous ? Et qu'en est-il du sanglier en pleine forêt ? Ou de la grenouille ? Ah ! Vous avez oublié ? Ou vous avez tout simplement la flemme de les imiter 36 fois par jour devant les yeux extasiés de votre rase-moquette ? Ne vous inquiétez pas, VROUM ! Mon imagier sonore de la ville et Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux sont là pour vous sauver : ils reprennent les principaux sons que nos gremlins entendent régulièrement (ou non, d'ailleurs, car à moins de s'appeler Obélix, on ne croise pas un sanglier et ses marcassins tous les jours) et, grâce à des piles, ces sons sont reproduits à l'infini pour le gremlin ébahi. Hourra. Bon. Le concept est simple : des images, des pages cartonnées suffisamment épaisses pour baver dessus sans problème, des sons qui en ressortent et qui sont plutôt bien identifiables. Le plus ? L'aspect ludique de la chose : on soulève, on tire et on écoute. (Alors, les piles sont bien fournies et avant de s'énerver comme une andouille sur un éventuel dysfonctionnement, il suffit finalement de penser à mettre le livre sur "on". Ça marche mieux.)

Vroum ! Mon imagier sonore de la ville /Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux : le verdict

Bon. Très franchement, je n'ai pas été hyper emballée par les deux albums VROUM ! Mon imagier sonore de la ville ; Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux. Premièrement, les illustrations ne sont pas folichonnes et je dirais même qu'elles sont plutôt rabat-joie, à la limite de l'inexpressif. (Non, pardon. Tout le monde y sourit, donc ils ne sont pas réellement inexpressifs mais plutôt "mono"expressifs, façon Bisounours.) Secundo, les sons ne sont pas exceptionnels, non plus. Mais, surtout, le choix des sons me laisse perplexe : le marteau-piqueur est-il vraiment le plus représentatif ? Non, parce que l'on pourrait alors inclure le bruit des éternels ravalements citadins. Et si l'on part du principe qu'il s'agit d'une grande ville, pourquoi ne pas inclure le tramway ou le métro ? (Je sais, c'est un détail inconnu à Plouzévec-les-Oies, mais il suffit d'ouvrir un dictionnaire ou de faire un changement de gare à Paris pour rejoindre sa destination de vacances pour avoir une vague idée de la chose.) Tertio, je le trouve excessivement cher pour quelques pages. Alors, oui, il y a le son, les piles, les charges patati-patata. Mais tout de même.

Néanmoins (oui, il y a du positif), VROUM ! Mon imagier sonore de la ville ; Houuuu ! Mon imagier sonore des animaux font leur travail : faire découvrir les images et les associer aux sons. C'est déjà pas si mal.
Et après un week-end à avoir entendu mon neveu imiter le loup, me demander pourquoi mes autres livres ne parlent pas, et l'avoir vu s'amuser comme un petit diable avec ces deux albums, j'aurais tendance à dire : qui s'intéresse à mon avis quand les rase-moquette apprécient ? Hein ? Personne ? Voilà.