Jungles et réserves naturelles du monde : du fauvisme pour la faune

Alors que je viens à peine de mettre sur face de bouc que je n’allais pas faire de chronique aujourd’hui, je me dis que, en même temps, la crevette pionce tranquillement (pour une fois), donc, bon, autant en profiter pour piocher un peu dans ma pile à lire. Et, cette fois, je vais vous parler d’un très bel album : Jungles et réserves naturelles du monde, de Mia Cassany (pour le texte) et Marcos Navarro (aux illustrations). Nous restons donc sur les terres de la littérature jeunesse, et nous dirigeons vers ces albums engagés, qui nous font découvrir et nous interroger… Ce qui est d’autant plus d’actualité que la WWF vient de publier un rapport alarmant sur ce que l’on savait déjà : l’être humain cause la perte des animaux de ce monde et le nombre d’espèce en voie d’extinction est tout simplement affligeant. Donc voilà. Aujourd’hui, nous allons explorer ensemble la beauté de la faune pendant que nous le pouvons encore et, peut-être, éveiller les consciences de demain pour faire en sorte que l’album Jungles et réserves naturelles du monde ne soit pas un requiem.

Jungles et réserves naturelles du monde : la faune dans tous ses états

L’album Jungles et réserves naturelles du monde, comme son nom l’indique si bien, fait le tour des réserves naturelles du monde : on commence par le parc du Niokolo-Keba, au sud du Sénégal qui lutte activement contre le braconnage pour préserver les loriots dorés qui l’habitent, ainsi que les antilopes et les léopards qui s’y cachent. Viennent ensuite les gorilles du parc de Kahuzi-Biega, qui ont bien du mal à survivre face aux guerres du Congo et à la chasse. Les pages de l’album Jungles et réserves naturelles du monde nous feront également découvrir les pandas de Qinling (blanc et marron) de la réserve de Changqing mais également, truc de dingue quand on en connait la pollution, les dauphins du Gange et leur museau si particulier. Au détour de la mangrove des Sundarbans, nous croiserons le tigre du Bengale et des urubus noirs (qui ont une particularité qui devrait bien amuser les petits) se planquent dans les recoins de la réserve de Tehuacán, où il n’y a pas moins de 2700 variétés de plantes !

Jungles et réserves naturelles du monde : instructif et beau

Vous l’aurez compris, nous apprenons un tas de choses dans l’album Jungles et réserves naturelles du monde. Le texte de Mia Cassany est simple, efficace et a le mérite d’alerter sur les problèmes auxquels nous devrons faire face pour sauver les animaux de notre planète sans pour autant être moralisateur. Elle se contente de donner des faits sur chaque réserve naturelle et de nous alerter sur la condition de la faune sauvage. Mais, forcément, ce qui saute le plus aux yeux dans l’album Jungles et réserves naturelles du monde, ce sont les illustrations fantastiques de Marcos Navarro. Véritables explosions de fauvisme, elles étalent leurs couleurs pimpantes sur les pages de l’album Jungles et réserves naturelles du monde pour nous en mettre plein la vue. Chaque page fourmille de détails et le rase-moquette pourra d’ailleurs s’amuser à recenser le nombre d’animaux présents pour chaque réserve naturelle (un petit rond gris lui indique combien s’y cachent). (Pas de panique, ne suez pas à grosses gouttes, il y a le résultat en fin d’album avec le nom des animaux. Ouf !) Jungles et réserves naturelles du monde est un très bel album, engagé mais pas trop… une très belle ode à la beauté de la nature, à la faune et à la flore sauvages.