Grande adepte des anciens jurons nettement plus réjouissants qu'un vulgaire et très commun "merde", franchement galvaudé et quelque peu pedzouille (oui, oui !), Caro(z)ine ne pouvait pas passer à côté de "jarnicoton" (juron de prédilection de Henri IV comme nous le verrons) et se fait donc un devoir de l'ajouter à sa liste de jurons, juste après "diantre" et "fichtre" (ne figurent dans cette liste non exhaustive que les jurons ne faisant pas rougir de honte ma pauvre grand-mère, ceci réduit donc comme peau de chagrin la liste en question mais ceci n'est que partie remise)... Non, parce qu'entre nous, un petit "jarnicoton, mais pour qui me pend-on ?" au moment de déposer royalement sa lettre de démission sur le bureau d'un PDG héberlué (il ne l'avait pas venue venir, celle-là), cela a une certaine prestance. Du moins trouvé-je peut-être naïvement, allez savoir.
Jarnicoton : ou comment reléguer Dieu aux oubliettes
Comme quoi finalement tout, ou presque, en ce bas monde se trouve lié au barbu ventripotent ; car jarnicoton n'est autre qu'un dérivé de jarnidieu, traditionnellement utilisé pour accentuer la vivacité d'un sentiment ou accentuer une affirmation, comme aurait pu le faire le petit chaperon rouge face à sa grand-mère poilue "jarnidieu, que tes dents sont longues". Toujours est-il qu'il n'est pas besoin d'être sorti de Centrale pour se douter que "jarnidieu" est une contraction de "je renie Dieu".
Jarnicoton serait plutôt comment ne pas profaner Dieu