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Que justice soit faite : de l'injustice du système judiciaire

[Critique du film Que justice soit faite [Law Abiding Citizen] de Gary Gray]

22 Déc. 2010

Carozine regarde Que justice soit faite
Soyons honnête, depuis le film 300 et ses hommes musclés en jupette rouge, Caro(z)ine est devenue franchement fan de monsieur Gérard Butler dont les prestations à l'écran l'amusent grandement ; alors quand j'ai appris la sortie du film Que justice soit faite dont le héros Gérard Butler cherche à rendre justice par ses bons soins machiavéliques, je me suis aussitôt dit : chouette, ce petit film fleure bon l'anticonformisme et je vais diablement apprécier cela. Vautrée telle une baleine échouée (heureusement, Greenpeace n'était pas dans les parages, aucun risque donc de me faire harponner pour être remise à l'eau), je me suis donc amusée devant Que justice soit faite (qui était, pour moi, Law Abiding Citizen, car je ne survis pas à film sans version originale)... jusqu'à un certain point car, gros budget holywoodien oblige, Que justice soit faite n'est pas aussi anticonformiste que je l'espérais. Mais qu'à cela ne tienne, voici donc ma vision de Que justice soit faite, que cela vous plaise ou non, car, qui sait ? cela vous permettra peut-être de passer une agréable soirée (ou d'avoir envie de m'assassiner dans mon sommeil) !

Que justice soit faite : un grain de sable dans les rouages

Que justice soit faite [Gary Gray]
Clyde Shelton (notre Gérard Butler, donc) avait tout pour être heureux, jusqu'au jour où pénètrent chez lui deux hommes sordides qui le feront assister, impuissant, à l'assassinat de sa femme et de sa fille ; par un tour de passe-passe digne de notre système judiciaire, l'un des deux malfaiteurs n'écope que d'une peine légère... Il n'en faut pas plus pour que Clyde Shelton, écœuré par une justice corrompue, passe les dix années suivantes à fomenter sa revanche. Clyde décide alors de se confronter au procureur ayant cédé au marchandage judiciaire, qu'il emprisonne dans un machiavélique réseau dont chacune des cordes tirées est parfaitement maîtrisée par Clyde, depuis la cellule où il croupit pour le meurtre du malfaiteur libéré. La revanche de Clyde se tournera vers l'homme ayant accordé la clémence à ceux qui ne la méritaient pas, le système judiciaire et la ville entière ; petit grain de sable dans le rouage judiciaire, Gérard Butler n'a de cesse de mettre en exergue les défauts de la justice prête à libérer de dangereux criminels ou de multirécidivistes pour peu qu'ils maîtrisent les lois... à grands coups d'explosifs.

Que justice soit faite : grands effets et fin convenue

Que justice soit faite [Gary Gray]
Certes, me direz-vous, le sujet des failles de la justice n'est pas franchement novateur et fut maintes fois traité au cinéma ; évidemment. (re)Certes, l'engrenage explosif pour chambouler procureur et maire n'était probablement pas nécessaire (mais est diablement amusant) et Jamie Foxx, collant parfaitement au rôle du procureur hautain et sûr de lui, est véritablement tête à claques. Et bien sûr, Gérard Butler, parmi toutes ses explosions, se trouve un peu limité dans son jeu d'acteur... Cependant, le film Que justice soit faite se laisse regarder avec un plaisir coupable et surtout l'espoir d'une fin non conventionnelle, qui n‘est malheureusement pas au rendez-vous de Que justice soit faite, pensez-vous donc, il ne manquerait plus que la morale soit reléguée au placard ! Que justice soit faite m'a amusée, bien qu'il ne soit pas le film de l'année et qu'il ne vaille pas un District 9 (par exemple) ; il est cependant loin d'être le fade navet que d'aucuns prétendent.

Bande-annonce du film Que justice soit faite

Les détails

Secrets : Que justice soit faite

Réalisateur : F. Gary GRAY
Titre original : Law Abiding Citizen
Clyde Shelton : Gerard BUTLER
Nick Rice : Jamie FOXX

22 décembre 2010

I am not devoid of humour

Autres séries de Carozine : Moi, moche et méchant : jubilatoire

. . Caroline D.