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Pushing Daisies : une série pétillante et onirique

[Carozine se délecte devant la série Pushing Daisies -saison 1- de Bryan FULLER]

1 Sept. 2014

Carozine regarde la série TV Pushing Daisies [saison 1]
Il y a de cela six ans, je découvrais émerveillée le monde, allègre mélange entre Tim Burton et Jane Austen (que l’on ne prononce toujours pas « tine » mais « tène » comme dans « ten o’clock »), de la série TV Pushing Daisies, créée par le farfelu Bryan Fuller (qui n'est autre que le scénariste de l'excellente série TV Hannibal, dont il faut que je vous parle également). Zappant avec ferveur entre les multiples chaînes nous présentant des programmes rigoureusement identiques à peu de choses près, je tombais soudainement sur une bande-annonce proclamant l’arrivée en fanfare de la saison 2 de Pushing Daisies... Mon Chevelu n’avait vu que quelques épisodes de la première saison, c’était l’occasion rêvée de me replonger dans l’univers déjanté de Pushing Daisies. Entre les tartes saupoudrées de gruyère, une tante borgne, des ingéniosités pour se rapprocher de l’être aimé sans jamais le toucher ou encore un hurluberlu tout droit sorti des égouts, la série Pushing Daisies ne manque pas d’imagination, de poésie et d’humour. Une bouchée de chocolat légèrement acidulée à mettre dans toutes les bouches.

Pushing Daisies [saison 1] avec Lee PACE et Anne FRIEL

Pushing Daisies [saison 1] : cadavres, humour décalé et univers burton-esque

Pushing Daisies [saison 1] avec Lee PACE et Anne FRIEL
Par une journée harassante pendant laquelle le jeune Ned écrasa avec allégresse des villes imaginaires en compagnie de sa jeune voisine, Charlotte « Chuck » Charles, il assista impuissant à la mort étonnamment rapide de sa mère. La voyant foudroyée au sol, le jeune Ned se précipite et lui tapote la joue. Aussi sec, la mère se relève et reprend sa discussion sur les tartes comme si rien ne s’était passé. Mais le don de Ned s’accompagne d’une contrepartie : on ne peut redonner la vie sans en prendre une autre. Sous les yeux effarés et péniblement remis de leur première émotion du jeune Ned, le père de Chuck s’effondre dans son jardin. Mais la journée riche en apprentissage n’est pas achevée pour autant : laissant la jeune Chuck faire le deuil, le jeune Ned s’apprête à s’endormir. Sa mère se penche pour l’embrasser et, à peine ses lèvres posées sur la joue de son fils, s’écrase au sol, raide comme un piquet. Cette fois, les tapotements du jeune Ned n’eurent pas l’effet bienheureux : on ne peut ressusciter les morts qu’une seule fois. Mince. Des années de triste pensionnat plus tard, le jeune Ned est devenu un pâtissier spécialisé dans la tarte aux différents parfums et utilisant son don afin de venir en aide à un détective privé peu scrupuleux sur les principes moraux, Emerson Cod. Dès qu’un cadavre fait son apparition dans les rues de la petite ville, Emerson Cod et Ned se dirigent vers la morgue, où notre « Pie Maker » tapote du bout du doigt la victime afin de savoir qui l’a tuée… et de collecter les pépettes promises par les proches éplorés. Cependant, Ned, en ouvrant un délicat cercueil, tombera sur l’amour de son enfance : Chuck. Assassinée pour des motifs douteux, elle reprend vie sous les yeux énamourés de Ned… bien incapable de la toucher à nouveau pour la faire replonger six pieds sous terre. N’écoutant que les battements impulsifs de son coeur, Ned laisse Chuck vivre et ce sera donc un gérant de pompes funèbres aux pratiques douteuses qui périra, afin de prendre sa place dans la mécanique redoutable de l’univers. La pétillante Chuck débarquera donc dans la vie monotone du « Pie Maker », la bouleversant avec fracas, participant aux enquêtes d’Emerson Cod et éveillant la jalousie d’Olive Snook, petit bout de femme ayant un sacré faible pour Ned.

Pushing Daisies [saison 1], de Bryan FULLER

Pushing Daisies [saison 1] : une série lumineuse

Pushing Daisies, saison 1
Bryan Fuller nous plonge dans un univers aux couleurs pimpantes, délicieusement rétro et bercé d’une voix off aux accents exagérés. L’esthétique rappelle Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou le délirant Charlie et la chocolaterie de Tim Burton. Pushing Daisies est avant tout un conte de fée moderne développant avec intelligence le thème de l’amour impossible, avec un prince contraint de ne pas toucher sa princesse, quitte à la laisser choir lamentablement si elle se prend les pieds dans la table. Dans cet univers onirique, les enquêtes policières ne sont que chimères enrobées d’humour et parsemée de la pointe de cynisme apportée par un Emerson Cod refusant de sombrer dans le rose bonbon de la romance du pâtissier. La saison 1 de Pushing Daisies offre des intrigues étincelantes, évite l’écueil de la romance qui sature et de la mièvrerie. C’est un bonbon pétillant que l’on découvre en regardant Pushing Daisies, avec ses décors aux couleurs saturées, son scénario imaginatif et ses personnages pittoresques, dont les incroyables tantes de Chuck (et particulièrement Lily l’agoraphobe mélancolique et désagréable). Pushing Daisies est une série onirique et naïve, pleine d’imagination et pétillant d’humour avec ses enquêtes à la limite du burlesque et ses personnages aux confins de la normalité. C’est une série que l’on prend plaisir à regarder grâce à ce dosage équilibré entre romance, cynisme et humour, mais surtout cet esthétisme ultra travaillé qui captive.

Trailer de la série TV Pushing Daisies, saison 1

Les détails

Petits secrets de Pushing Daisies

Les plus avertis auront reconnu dans Bryan Fuller le père d’une autre série décalée : Dead Like Me, qui mérite également que l’on s’y plonge.
Création : Bryan FULLER
Ned : Lee PACE
Chuck : Anna FRIEL
Emerson Cod : Chi McBRIDE
Lily : Swoosie KURTZ

1 septembre 2014

I am not devoid of humour

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. . Caroline D.