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Alcatraz : le mythe carcéral revisité

[Critique de la série TV Alcatraz de Elizabeth Sarnoff]

19 Mars 2012

Carozine regarde Alcatraz
En cette période de beau temps et (en toute logique) de grands décolletés (et le malheur veut que Bordeaux soit une ville particulièrement remplie de décolletés généreux), j'étais sur le point d'imploser et estimais alors que la série TV Alcatraz pourrait offrir une diversion fort bienvenue à ma verte jalousie. Manque de bol, il semblerait que la Fox ne soit pas en faveur de la paix des ménages : l'héroïne de la série TV Alcatraz, la charmante Rebecca Madsen (soit Sarah Jones), est dotée d'un sacré décolleté (à se demander si cela n'en devient pas handicapant quand elle doit courir après les méchants mais c'est le genre de considération dont je n'aurai probablement jamais à me soucier). Damned. La série n'en est pas moins intéressante (pour celles que ce détail physiologique n'intéresserait pas voire même qu'il agacerait). Une pointe de science-fiction, un soupçon de méchants et une note de mystère : les ingrédients sont au rendez-vous pour cette petite série TV très agréable qu'est Alcatraz.

Alcatraz : quand un transfert de prisonniers déraille

Alcatraz [Elizabeth Sarnoff]
Après nous avoir réjouis avec Deadwood, la scénariste Elizabeth Sarnoff éveille notre curiosité et titille notre patience avec Alcatraz. Une voix off nous raconte que le 21 mars 1963, Alcatraz ferma ses portes pour cause de vétusté (les USA n'ont pas vocation à entretenir des gouffres financiers et, transformée en musée, la célèbre prison est nettement plus rentable) ; un bateau avait ainsi été affrêté afin d'assurer le transfert des 302 habitants de l'île, dont certains furent des criminels que l'on apprécierait que moyennement de croiser dans les rues. Seul petit souci que la voix d'Emerson Hauser (Sam Neil) nous rappelle : cela ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Une fois sur place, un Emerson Hauser bien jeune et pas bien fier de mettre les pieds sur le "rocher" se rend compte que la prison d'Alcatraz est tout simplement déserte. Voilà qui fait tâche. Quelques cheveux blancs plus tard, Emerson Hauser recrute une jeune policière un peu trop curieuse et dont le grand-père était, non pas un brillant protecteur de la ville comme elle en était persuadée, mais un prisonnier.... l'un de ceux qui manquait à l'appel du 21 mars 1963. Rebecca Madsen décide de faire équipe avec le spécialiste d'Alcatraz, le docteur (oui, c'est un peu comme en Allemagne, aux USA, tout le monde peut être appelé docteur, à peu de choses près) Diego Soto, un grassouillet geek fasciné par la prison de la belle époque. "Mais pourquoi diable Emerson Hauser recrute-t-il cette équipe de bras cassés ?", me demanderait le docteur Watson s'il n'était pas en train de bronzer. Elémentaire ! Parce que les prisonniers disparus en 1963 ont pris la fâcheuse habitude de refaire surface et de tirer dans le tas, ce qui fait d'autant plus désordre dans les rues de San Francisco que les mauvais garçons n'ont pas pris une ride (et qu'ils sont censés être morts, d'après les fichiers gouvernementaux).

Alcatraz : du pep et de l'inventivité

Alcatraz [Elizabeth Sarnoff]
Sans vouloir tomber dans le cliché de la paranoïa qui voudrait que le Gouvernement américain savait pertinemment que les prisonniers n'étaient pas ensevelis six pieds sous terre et qui, après tout on ne le sait pas, les a peut-être parqués dans un immense camp de concentration planqué dans les champs de maïs texans pour les faire sortir au goutte à goutte au moment opportun, la série TV Alcatraz plante un décor plutôt sympathique. La série fonctionne sur un schéma classique mais toujours efficace : le flash-back. Au gré de l'évolution de l'enquête menée tambour battant par une Rebecca Madsen qui a tous les côtés agaçants de Tintin, des flash-backs nous plongent dans la vie carcérale d'Alcatraz, en 1963. Et c'est plutôt truculent ! Des mauvais garçons qui déciment la population, une assistante qui pourrait bien être plus agée qu'elle n'en a l'air, un scénario bien ficelé et des épisodes haletants : Alcatraz possède tout ce qu'il faut pour vous tenir en haleine !

PS. aux grands décolletés : ne pourriez-vous donc pas penser aux pauvres planches à repasser qui luttent pour conserver l'attention de leur homme avant de courir en petit débardeur ?! Non mais sans blague.

Les détails

Petits secrets de la série Alcatraz

Créateur : Elizabeth SARNOFF ; Steven LILIEN ; Bryan WYNBRANDT
Rebecca Madsen : Sarah JONES
Pr Diego "Doc" Soto : Jorge GARCIA
Emerson Hauser : Sam NEILL
Lucy Banerjee : Parminder NAGRA.

19 mars 2012

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